Dysidrose plantaire : étude épidémio-clinique et mycologique de 112 cas - 28/04/18
Résumé |
Introduction |
La dysidrose est une forme topographique d’eczéma avec atteinte palmo-plantaire, aux causes multiples et intriquées. Notre objectif est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et mycologiques des dysidroses plantaires.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d une étude rétrospective réalisée sur 2 ans, au sein du service de dermatologie du CHU Ibn Rochd. Ont été inclus dans l’étude tous les patients porteurs d’une dysidrose plantaire. Les données ont été recueillies sur le logiciel SPSS 20.
Résultats |
Cent douze cas ont été colligés, 64 femmes et 48 hommes avec un sex-ratio de 3/4, l’âge moyen était de 50 ans (allant de 16 à 90 ans). La durée moyenne d’évolution était de 6,22 ans, avec un âge de début moyen de 44 ans et en moyenne 1,4 poussée par an. Parmi les patients, 22,7 % ont consulté dès leur premier épisode ; 80,4 % des consultations ont eu lieu pendant l’été. Les antécédents retrouvés étaient : allergie professionnelle (2,7 %) ; atopie personnelle (14,3) ; atopie familiale (5,4) ; eczéma de contact (5,4) ; sport (5,4 %) ; tabac (12,5 %) ; bains maures (17,9 %) ; diabète (31,3) ; obésité (7,1 %) ; hyperhydrose (6,3 %) ; port de chaussures fermés (9,8 %) ; 37,5 % des patients n’avaient aucun antécédent. L’atteinte plantaire était unilatérale dans 63,6 % des cas, associées à une atteinte du dos des pieds (7,3 %), une atteinte palmaire (10,9 %), un intertrigo interorteil (44,5 %), une atteinte unguéale (65,5 %). Les prélèvements mycologiques au niveau plantaire ont été réalisés dans 81,8 % des cas et ont été positifs dans 62,5 % des cas. La culture a isolé : Trichophyton rubrum (80 %), Candida albicans (10 %), T. mentagrophytes (5,7 %), trichophyton interdigitale (2,9 %). L’association de la dysidrose fongique était significative avec intertrigo interorteils (p=0,002) ; à l’onychomycose (p<0,001) ; et à la localisation unilatérale (p<0,001). L’évolution sous traitement antifongique général et local était favorable dans la totalité des cas avec prélèvement mycologique positif.
Discussion |
Notre étude souligne le caractère multifactoriel des dysidroses plantaires. L’intertrigo inter orteil, la présence d’une onychomycose, et la localisation unilatérale sont des facteurs associés de façon significative aux dysidroses plantaires fongiques. On pourrait alors dans ces cas, et en l’absence d’un laboratoire de mycologie à proximité, considérer la dysidrose comme d’origine fongique, et la traiter comme telle.
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Vol 145 - N° 4S
P. A52 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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