Échographie des grossesses gémellaires - 19/03/08
L'échographiste se doit de connaître les outils diagnostiques qui sont à sa portée afin d'établir le type de grossesse gémellaire. Au cours du premier trimestre ces outils sont le nombre d'anneaux chorioniques, le nombre de sacs vitellins, la présence d'une membrane. Lors du deuxième trimestre, l'échographiste devra rechercher une différence de sexe, la présence de deux placentas séparés, une membrane qu'il devra qualifier de « épaisse » ou « mince », ou affirmer son absence.
Les complications sont fréquentes dans la grossesse gémellaire. Elles peuvent être d'ordre maternel ou foetal. La mesure du col est la seule façon pour l'échographiste de prédire le travail pré-terme. Une mesure de col cervical <= 2,5 cm avant 23 semaines est significative. Les anomalies foetales de la grossesse gémellaire sont plus fréquentes que dans la grossesse unique. Les principales anomalies foetales sont l'atrésie de l'oesophage, l'omphalocèle, les anomalies cardiaques. Certaines anomalies sont propres à la gémellité : les siamois, les atrésies digestives, la déformation cranio-faciale et les pieds bots. Une asymétrie de croissance significative est une différence de longueur cranio-caudale (CRL) de 3 mm et plus et une différence de poids de 20 %. La séquence poly-oligo (SPO) est une asymétrie de liquide amniotique significative chez les jumeaux mono-diamniotiques, avec une survie sans séquelles de 13,6 %. Le syndrome transfuseur-transfusé est un événement qui suit la SPO et qui se manifeste surtout par des discordances de poids et des manifestations hémodynamiques avec répercussion sur le coeur. Le syndrome d'embolisation survient lors du décès d'un des jumeaux dans une grossesse gémellaire monochorionique, impliquant la surveillance d'événements ischémiques au niveau de la tête, des reins et du foie. L'étranglement des cordons est imprévisible et réservé à la grossesse gémellaire monochorionique monoamniotique. Enfin, l'acardius représente le parasite qui se nourrit aux dépens de son jumeau entraînant une fois sur deux son décès.
Ultrasonography of twin pregnancies |
Sonographers must be familiar with the diagnostic tools available to them for determining twin pregnancy type. During the first trimester, these tools include the number of chorionic sacs, the number of yolk sacs, and the presence of an inter-twin membrane. During the second trimester, sonographers must look for a difference in sex, the presence of two separate placentas, and a thick vs. thin membrane, or the absence of a membrane.
Complications are frequent in twin pregnancies and may be maternal or fetal. Measuring cervical length is the only way for sonographers to predict pre-term labour. A cervical length of <= 2,5cm before 23 weeks is significant. Some fetal anomalies are more frequent in twin pregnancy than in single pregnancy. The more frequent are: esophageal atresia, omphalocele and cardiac anomalies. Some fetal anomalies are peculiar to twin pregnancy: Siamese twins, digestive atresia, craniofacial deformation and club-foot. A significant growth asymmetry is defined as a CRL of 3 or more millimetres and a difference of 20% in weight. The poly-oligo sequence represents a severe level asymmetry of amniotic fluid in monodiamniotic twins where survival rate without sequelae is 13.6%. The twin-twin transfusion syndrome is an event occurring after the apparition of the poly-oligo sequence, which manifests by discordances in weight and hemodynamic changes leading to myocardial repercussion. Twin embolization syndrome follows the in utero death of a co-twin in a monochorionic twin pregnancy; ischemic events must be monitored in such cases. Cord entanglement is unpredictable and is specific to monochorionic monoamniotic twin pregnancies. Finally, an acardius is a parasitic twin that feeds on its co-twin, resulting in the viable twin's death in 50% of cases.
Mots clés :
Échographie
,
Foetus
,
Grossesse
Keywords: Ultrasound , Fetus , Pregnancy
Plan
© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 83 - N° 2-C2
P. 1899-1908 - décembre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.