La rotation des opioïdes en rhumatologie : à propos de 67 cas - 01/01/02
R.M. Grilo * , P. Bertin, C. Scotto di Fazano, D. Coyral, C. Bonnet, P. Vergne, R. Trèves*Correspondance et tirés à part
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Résumé |
Objectif. Le but de ce travail est d'évaluer la prescription des opioïdes forts en pathologie non cancereuse rhumatologique et en particulier le concept de la « rotation des opioïdes ». Patients et méthodes. Il s'agit d'une étude rétrospective. Soixante-sept rotations ont été réalisées à partir d'une prescription d'opioïdes forts chez des patients souffrant de pathologies non cancéreuses rhumatologiques rebelles aux antalgiques usuels. Les molécules utilisées étaient : la morphine orale à libération prolongée (LP), à libération immédiate, l'hydromorphone orale LP, la buprénorphine orale et le fentanyl transdermique. Les causes de rotation ont été répertoriées. L'évaluation de la douleur avant et après rotation a été réalisée grâce à l'échelle visuelle analogique (EVA en mm). Résultats. Les pathologies rencontrées étaient : 27 lombosciatiques, 14 rhumatismes inflammatoires, six névralgies cervico-brachiales, huit pathologies arthrosiques et 12 affections diverses. Trois grands groupes de rotation ont été réalisés, principalement pour analgésie insuffisante. Un gain de 30 mm en moyenne sur l'EVA a été obtenu, avec des résultats statistiquement significatifs (p < 0,001). Conclusion. Le concept de la « rotation des opioïdes » semble être une alternative aux problèmes de tolérance et de toxicité liées aux opioïdes. Ce concept semble applicable en pathologie non cancéreuse.
Mots clés : rotation ; morphiniques ; douleur non cancéreuse ; rhumatologie.
Abstract |
Objective. To determine that opioid rotation can be useful for establishing a more advantageous analgesia/toxicity relationship in rheumatologic pain. Methods. Among patients treated with opioids for rheumatologic non-malignant pain, 67 patients with opioid rotation were enrolled retrospectively. In all cases, the other analgesics had failed. The opioids used were: oral morphine, oral hydromorphone, oral buprenorphine and transdermal fentanyl. The reasons for rotation were noted and the improvement of pain was assessed by comparing baseline and post-treatment visual analog scales (VAS in mm). Results. The 67 patients suffered from low back pain with sciatica in 27 cases, inflammatory arthritis in 14 cases, brachial neuralgia in six cases, osteoarthritis in eight cases and miscellaneous in 12 cases. The opioid rotations were the substitution of morphine by transdermal fentanyl, by oral hydromorphone in most of the cases. The principal reason for opioid rotation was failure of the first treatment. The mean of VAS improvement was 30 mm (P < 0.001). Conclusion. In rheumatologic non-malignant pain, the opioid rotation might allow the physician to bypass side effects or failure to alleviate pain in most cases.
Mots clés : non malignant pain ; opioid rotation ; rheumatology.
Plan
Vol 69 - N° 9
P. 925-929 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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