Facteurs de risque des échecs des verrous de taurolidine dans la prévention des infections liées aux cathéters veineux centraux en nutrition parentérale de longue durée chez les adultes - 15/11/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les données de la littérature montrent que les verrous de taurolidine permettent de diminuer d’environ de 50 % les infections liées au cathéter veineux centraux (ILCVC). Dans notre pratique, malgré l’utilisation de verrou de taurolidine en prévention primaire ou secondaire, nous observons aussi des infections liées aux cathéters veineux centraux (VVC) chez certains patients. Le but de cette étude a été de chercher d’éventuels facteurs de risque associés aux échecs des verrous de taurolidine.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective sur 3 ans (2012–2015) incluant tous les patients en nutrition parentérale à domicile de longue durée (>3 mois) (NPAD) suivis par le centre agréé de Lyon pour insuffisance intestinale et recevant un verrou de taurolidine-citrate. À partir des dossiers renseignés prospectivement, ont été collectés les données démographiques, les comorbidités, le statut intestinal, le type de nutrition parentérale et l’historique des VVC et ILCVC. Les données sont exprimées en médiane (1er et 3e quartile). Une régression de Poisson multivariée a été utilisée pour la recherche des facteurs de risque avec le calcul d’un ratio de densité d’incidence (IRR) et de son intervalle de confiance à 95 %, un p<0,05 est considéré comme significatif.
Résultats et analyse statistique |
Sur les 293 patients suivis par notre centre pendant la période d’étude, 200 avaient les critères d’inclusion, 59 ont été exclus pour données manquantes, 141 patients (80 femmes) ont été analysés. Âge : 57 (44–67) ans, en NPAD depuis 2 (0,5–7) ans pour grêle court (68 %), POIC (9 %), atrophie villositaire (4 %) et autres (19 %). Cinquante-trois pour cent avaient une stomie, 19 % un cancer évolutif. Ils recevaient 6 (4–7) poches par semaine (39 % poche SLF), 22 % était autonome. Ils ont eu 271 VVC (99 266jours cathéter) soit 1 (1–2) VVC par patient : 42 % Broviac, 41 % PICC, 14 % CCI. Prévention primaire dans 60 % et secondaire dans 40 % des cas. On déplore 119 ILCVC sur 90 cathéters chez 57 patients (40 %), correspondant à une densité d’incidence de 1,20 (1,00–1,43) pour 1000jours cathéter. Les germes en cause étaient : 49 % de staphylocoques, 34 % de bacilles gram-, 10 % polymicrobiens et 7 % de levures. Les facteurs associés à la densité d’incidence des ILCVC sont les antécédents d’ILCVC (IRR 2,01 ; IC95 % : 1,28–3,15 p : 0,002), les mélanges industriels (IRR 1,86 ; IC95 % : 1,14–3,04 p : 0,013) et 5 à 7 poches par semaine (IRR 1,80 ; IC95 % : 1,12–2,89 p : 0,015).
Conclusion |
Chez les patients en NPAD pour insuffisance intestinale les facteurs associés à un échec des verrous de taurolidine sont en relation avec la nutrition parentérale et le passé infectieux et non pas avec le terrain et les causes d’insuffisance intestinale.
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Vol 32 - N° 4
P. 250-251 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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