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Étude des liens entre angle de phase et composition corporelle en impédancemétrie chez 163 patients suivis en consultation externe de nutrition - 15/11/18

Doi : 10.1016/j.nupar.2018.09.068 
A. Andrieu 1, P. Jésus 1, 2, 3, , P. Fayemendy 1, 2, 3, J. Cornu 1, O. Ragi 1, H. Sourisseau 1, S. Bonhommo 1, J.C. Desport 1, 2, 3
1 Unité de nutrition, CHU de Limoges 
2 Inserm UMR 1094, neuroépidémiologie tropicale, faculté de médecine 
3 Institut de neuroépidémiologie et neurologie tropicale, CNRS FR 3503 GEIST, université de Limoges, Limoges, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction et but de l’étude

L’impédancemétrie bioélectrique mesure la résistance au passage d’un courant électrique alternatif indolore à travers le corps. C’est une méthode d’application aisée pour la mesure de la composition corporelle des patients, notamment dénutris. L’examen permet d’obtenir l’angle de phase (AP ; normale>5,6°), critère biophysique reflétant le fonctionnement cellulaire, ainsi que la masse maigre (MM) et la masse grasse (MG) de l’organisme. L’étude cherchait à déterminer quels critères de composition corporelle et d’état clinique et métabolique pouvaient influencer l’AP de patients venant en consultation externe de nutrition.

Matériel et méthodes

L’étude était prospective sur deux mois, auprès de patients ayant de manière usuelle le relevé des critères suivants : âge, sexe, tour de taille, poids, indice de masse corporelle (IMC), dépense énergétique de repos calculée (DER ; formules de Harris Benedict), état nutritionnel, tension artérielle, AP, MM et MG par impédancemétrie multifréquence (QuadScan4000 Bodystat®), pathologie principale, présence ou non d’une nutrition artificielle. L’analyse statistique utilisait le test de Student, l’ANOVA, et l’analyse multivariée par régression logistique pas à pas descendante pour expliquer le critère AP (variables incluses si p<0,25 en analyse univariée). Le seuil de significativité était p<0,05.

Résultats et analyse statistique

Cent-soixante-trois patients consécutifs (hommes : 27,6 % ; femmes : 72,4 %) étaient inclus, d’âge 53±17 ans, d’IMC=27,4±9,4, DER=1430±331kcal/j. Parmi, 26,4 % des patients étaient dénutris (AP dénutris=4,32±0,86° versus 5,26±1,00° non dénutris p<0,0001). Parmi, 36,2 % des patients étaient obèses (AP obèses=5,66±0,83° versus 4,65±1,00° non obèses p<0,0001). L’AP moyen était à 5,02±1,06°, 69,3 % des patients avaient un AP<5,6°, la MG était mesurée à 27,5±17,3kg, la MM à 45,1±13,4kg. Les pathologies, très hétérogènes, n’étaient pas incluses dans l’analyse. 12,7 % des patients étaient en nutrition artificielle. En analyse multivariée, deux facteurs seulement étaient liés à l’AP : l’âge, de manière négative, avec un OR=0,94 (IC95 % : 0,91–0,97) lorsque l’âge augmentait d’une année, et la MM, positivement liée, avec un OR=1,11 (IC95 % : 1,07–1,16) lorsque la MM augmentait d’un kg.

Conclusion

Cette étude est la seule réalisée sur une population de personnes atteintes de pathologies nutritionnelles et vues en consultation externe de nutrition. Elle n’a cependant pas pu prendre en compte la gravité des pathologies des patients suivis. L’AP baisse avec l’âge, et augmente avec la MM des patients. Les résultats vont dans le même sens que des études chez des personnes en bonne santé [1, 2, 3]. Ce travail suggère que les patients âgés et/ou sarcopéniques pourraient bénéficier de mesures de l’AP.

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Vol 32 - N° 4

P. 262 - novembre 2018 Retour au numéro
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