Impact d’un dispositif innovant de prise en charge de la dénutrition hospitalière sur la durée moyenne de séjour : une approche économétrique - 15/11/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Dans notre CHU, nous avons mis en place une réorganisation de la prise en charge des troubles nutritionnels (dispositif Optinut), basée sur le dépistage systématique des troubles nutritionnels, et une intervention graduée des diététiciens et médecins nutritionnistes. Dans un service pilote de chirurgie, Optinut a été mis en place à partir du 12 septembre 2016 grâce à des recrutements contractuels (diététicienne et médecin nutritionniste.
Notre objectif était d’évaluer l’impact d’Optinut sur la durée moyenne de séjour (DMS) dans ce service.
Matériel et méthodes |
Nous avons sélectionné, à partir du PMSI, tous les séjours réalisés dans ce service entre 2013 et 2016, contenant un code CIM10 de dénutrition. Les séjours avec une durée de séjour<4 nuits ou supérieure au 97,5e percentile ont été exclus. Nous avons réalisé une analyse « avant–après », en comparant la DMS de la période « avant » (janvier–12 septembre 2016) avec d’une part, la DMS de la période « après précoce » (12 septembre–octobre 2016), et d’autre part, avec la DMS de la période « après tardive » (novembre–décembre 2016). Nous avons mené une analyse économétrique en double-différence pour comparer les évolutions « avant-après » observées en 2016, et la tendance saisonnière observée pendant les trois années précédentes. Les analyses ont été ajustées sur le case-mix, c.-à.-d. l’évolution de la sévérité et des types de prises en charges réalisées dans notre service pilote.
Résultats et analyse statistique |
Nous avons réalisé les analyses en utilisant un modèle de régression linéaire robuste. Nous avons sélectionné 111 séjours en 2016 et 251 entre 2013 et 2015.
En analyse « avant–après » ajustée, l’évolution de la DMS était de −13jours (IC95 %[−21 ;−5]) pendant la période « après précoce » et de −11jours (IC95 %[−17 ;−4]), pendant la période « après tardive ». En double-différence ajustée, l’évolution de la DMS était de −14jours (IC95 %[−25 ;−3]) et de −14jours (IC95 %[−24 ;−4]), respectivement pendant les mêmes périodes (Tableau 1).
Conclusion |
Indépendamment de l’évolution du case-mix et de l’évolution saisonnière de la DMS, le dispositif Optinut semble diminuer la DMS de 14jours dans ce service pilote. Cet effet est stable entre les périodes « après précoce » et « après tardive », soit quatre mois après la mise en place d’Optinut. Il s’agit d’un bénéfice important pour le bien-être des patients mais également pour l’établissement.
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Vol 32 - N° 4
P. 264-265 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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