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Dermite livédoïde de Nicolau sus-pubienne après injections sous-cutanées d’acétate de glatiramère - 23/11/18

Suprapubic Nicolau syndrome following subcutaneous injection of glatiramer acetate

Doi : 10.1016/j.annder.2018.04.012 
A. Blind , C. Lenormand, C. Schissler, B. Cribier, D. Lipsker
 Clinique de dermatologie, hôpital Civil de Strasbourg, 1, place de l’Hôpital, 67091 Strasbourg, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’acétate de glatiramère, commercialisé sous le nom de Copaxone®, administré par voie sous-cutanée, est un traitement des formes récurrentes-rémittentes de sclérose en plaques. Ses effets indésirables sont principalement des réactions cutanées aux sites d’injection. La dermite livédoïde de Nicolau est un accident iatrogène rare mais grave. Nous en rapportons un cas survenu dans un contexte de modification de posologie et de rythme d’administration de la Copaxone®.

Observation

Une femme de 64 ans, traitée depuis 2010 par Copaxone® à raison d’une injection sous-cutanée quotidienne de 20mg/mL, constatait l’apparition d’une zone douloureuse érythémateuse et indurée de la région sus-pubienne après être passée à 3 injections hebdomadaires de 40mg/mL. Les injections étaient poursuivies dans la région sus-pubienne et des macules grisâtres hypoesthésiques de forme géographique à bordure purpurique apparaissaient. Une tomodensitométrie des parties molles écartait le diagnostic de gangrène de Fournier. Le diagnostic de dermite livédoïde de Nicolau était retenu.

Discussion

Nous rapportons ce cas afin de rendre le lecteur attentif au caractère non exceptionnel de cette complication avec l’acétate de glatiramère, en particulier à la posologie de 40mg/mL, 3 fois par semaine. Sa survenue semble être favorisée dans notre cas par la poursuite des injections dans des zones déjà inflammatoires ; la réinjection du médicament dans ces sites doit être proscrite.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Background

Subcutaneous glatiramer acetate, commercialized under the name of Copaxone®, is licensed for the treatment of relapsing multiple sclerosis. Its major adverse effects are skin reactions at the injection site. Nicolau syndrome is a rare but serious iatrogenic accident. Herein we report a case seen in a setting of change of dosage and administration rate of Copaxone®.

Patients and methods

A 64-year-old woman, treated since 2010 with daily sub-cutaneous injections of Copaxone® 20mg/L, reported the appearance of a painful, indurated and erythematous plaque in the suprapubic area following changeover to 40mg/mL injections three times weekly. The suprapubic injections were continued and ugly greyish spots with stellate purpuric borders appeared. Fournier gangrene was ruled out by means of a soft tissue scan.

Discussion

We report this latest case of Nicolau syndrome to alert readers to the non-exceptional nature of this complication associated with use of glatiramer acetate, particularly at a dosage of 40mg/L injections three times weekly. In our case, onset of Nicolau syndrome appears to have been favored by continued injection in areas already showing inflammation. Re-injection of the drug in these areas should thus be proscribed.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dermite livédoïde de Nicolau, Acétate de glatiramère, Sclérose en plaques, Effets indésirables, Réaction aux points d’injection

Keywords : Nicolau syndrome, Glatiramer acetate, Embolia cutis medicamentosa, Multiple sclerosis, Drug-related side effects and adverse reactions, Injection-site reactions


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Vol 145 - N° 11

P. 671-675 - novembre 2018 Retour au numéro
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