Psoriasis et grossesse : regards croisés entre position du dermatologue et préoccupations des patientes. Premiers résultats de l’étude GESTA-PSO - 15/01/19
RESO Recherche AJ Derm
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Résumé |
Introduction |
Si l’influence de la grossesse sur le tissu cutané en général et le psoriasis a été étudiée, les préoccupations des femmes en âge de procréer souffrant de psoriasis cutané et le positionnement du dermatologue [D] n’ont pas encore été évalués en France. Le projet Objectifs Peau a récemment mis en évidence que la prévalence du psoriasis chez les femmes de 18–45 ans était de 4,69 %, soit 726 000 françaises [extrapolation INSEE 01/2018].
Notre objectif est d’établir un état des lieux afin de proposer la mise en place d’actions concertées.
Matériel et méthodes |
Un questionnaire a été proposé par mail à 230 D de typologie diverse.
Résultats |
Au 5 juin, 142 D avaient répondu : 50,7 % avaient une activité libérale ou mixte [ALM] ; 49,3 % une activité hospitalière [AH] ; 63 % étaient des femmes [DF]. L’ancienneté du diplôme était de 13,5±11 ans pour les DF et de 18,6±10,8 ans pour les dermatologues hommes [DH] ; p<0,001.
Sur les 3 derniers mois, le % de femmes de 18–45 ans dans la patientèle était de 28,6 %. On observait une différence significative selon que le D déclarait une AH vs AML [25,3 % vs 31,9 %, p=0,01]. Au total, 19,8 % des D déclaraient aborder systématiquement l’impact du psoriasis sur la sexualité [14,9 % pour les DH vs 22,5 % chez les DF]. Le point principal abordé systématiquement par le D lors d’un diagnostic de psoriasis de la femme jeune était son désir d’enfant à court terme [83,1 %]. La compatibilité du traitement avec la grossesse [66,9 %] était le principal sujet abordé par la patiente.
Parmi les DH et DF, 46 % et 29 % déclaraient respectivement avoir été confronté à une grossesse non planifiée. Leur réaction dépendait du traitement pour 65,5 % et 26,1 % déclaraient prendre, concernant le suivi, une décision concertée avec le gynécologue traitant. 54 % considéraient que le 1er trimestre était le plus à risque. Avec respectivement 52,8 % et 24,7 %, la poussée de la maladie et le risque fœtal étaient les impacts les plus redoutés par les patientes lors de la grossesse. 48,6 % des D déclaraient ne privilégier aucune biothérapie en cas de grossesse et 61,3 % en cas d’allaitement. 28 % déclaraient savoir qu’il existe des recommandations au sujet de la prise en charge de la femme en âge de procréer : 12,5 % chez les D les plus jeunes (ancienneté du diplôme<10 ans) vs 42,3 % chez les aînés p<0,001. Parmi ceux qui connaissaient les recommandations, seuls 21 % considéraient qu’elles répondaient totalement à leur attente.
Discussion |
Selon Objectif Peau, 26,2 % des Français souffrant de psoriasis sont des femmes entre 18–45 ans. Ce taux est très proche de celui estimé par les D répondeurs[28 %]. À peine plus d’un D sur deux [54 %] citaient le 1er trimestre comme étant le plus à risque ! Et seulement 1/3 déclaraient connaître l’existence des recommandations.
Conclusion |
Cette étude met en évidence la nécessité de réfléchir à un consensus sur le sujet et de mieux répondre aux préoccupations des patientes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psoriasis, Psoriasis de la femme en âge de procréer, Psoriasis et grossesse
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S73-S74 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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