Fréquence et répercussion de la rechute dans l’acné minime à modérée - 15/01/19
les dermatologues du « Registre Acné »
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Résumé |
Introduction |
L’acné est la maladie inflammatoire de la peau la plus fréquente en France, comme l’a récemment confirmé l’étude Objectifs Peau, publiée par la SFD. L’acné est aussi le motif de consultation le plus fréquent chez le dermatologue, qui constate une augmentation de fréquence des récidives de l’acné. Mais aucune donnée objective sur la fréquence de ces récidives n’a jamais été réalisée en France. C’est l’objectif de notre étude.
Patients et méthodes |
Un questionnaire digital d’auto-évaluation a été proposé aux patients souffrant d’acné et consultant spontanément leur dermatologue de ville. La sévérité de l’acné était déterminée par le dermatologue. Afin que celle-ci soit évaluée de façon homogène, l’échelle GEA a été utilisée. Il s’agit d’une évaluation de type observatoire en vie réelle, non interventionnelle (aucune modification de la prise en charge) et multicentrique. La prévalence de la récidive de l’acné était l’objectif principal, sa fréquence, sa localisation et ses conséquences étaient également renseignées. La qualité de vie était évaluée au travers de deux questionnaires : le premier spécifique à l’acné [le CADI], le second non spécifique [le SF12].
Résultats |
Au total, 1013 patients ont été inclus, 42,5 % (n=432) ont été classés acné minime, 41,5 % (n=420) acné modérée et 15,9 % (n=161) acné sévère. Seuls, 44,1 % (n=445) des répondeurs déclaraient avoir eu une récidive de leur acné (58 % chez les 25 ans et plus vs 40 % chez les moins de 25 ans). L’âge moyen des sujets du groupe récidive était significativement plus élevé (p<0,0001) que celui du groupe sans récidive : respectivement 21,4±7,8 vs 19,4±6,9. Parmi les sujets avec récidive, 92,7 % déclaraient plusieurs récidives dans l’année, avec une localisation identique pour 74,4 % et de même sévérité pour 65,8 %. 67 % des patients déclaraient avoir l’impression que l’acné laissait des marques, 37 % des cicatrices, 24 % des marques et des cicatrices.
Devant la récidive, 35,1 % des patients exprimaient un sentiment de fatalité Le score CADI était significativement plus altéré (p<0,0001) dans le groupe récidive, notamment chez les sujets avec marques et cicatrices (p=0,001) versus sans marque ou cicatrice. Si la dimension physique du SF12 n’était pas altérée, la dimension mentale l’était (p<0,005) dans le groupe déclarant une récidive (Annexe A).
Discussion |
Peu d’études se sont intéressées à la fréquence des récidives de l’acné, et à son retentissement. Il s’agit de la première étude française. Elle démontre dans l’acné majoritairement minime à modérée, un taux de récidive élevé (40 %), se répétant chez un même patient au cours de l’année. Cela entraîne une altération de la qualité de vie associée à un certain fatalisme.
Conclusion |
Cette étude démontre l’intérêt d’un traitement d’entretien de l’acné minime à modérée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Acné, Qualité de vie, Rechute, Registre
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.052. |
Vol 145 - N° 12S
P. S74-S75 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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