Identification de marqueurs de réponse au rituximab-polychimiothérapie des lymphomes B cutanés primitifs diffus à grandes cellules de type jambe par analyse protéomique et mutationnelle - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Le lymphome B cutané primitif diffus à grandes cellules de type jambe (LBCGC-MI) survient chez les sujets âgés. Le traitement standard associant le rituximab et une polychimiothérapie adaptée à l’âge (R-PCT) a amélioré la survie à 5 ans de 41 à 73 %. Cependant, les non-réponses primaires et surtout secondaires (récidives) restent fréquentes (40 %) et sont un véritable enjeu, en l’absence de critère clinicobiologique prédictif. Notre équipe a contribué à l’identification d’altérations génétiques fréquentes de la voie NF-κB et du « B-Cell Receptor » ou BCR. Notre objectif était d’identifier des marqueurs prédictifs de réponse à la R-PCT par analyse mutationnelle et protéique.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective multicentrique1 d’une cohorte de patients traités par R-PCT (13 bons répondeurs BR et 19 non répondeurs NR) pour un LBCGC-MI, par séquençage nouvelle génération (NGS) ciblé sur 36 gènes importants pour la lymphomagenèse et par analyse protéomique réalisés sur des biopsies tumorales fixées par le formol (32 biopsies au diagnostic, 13 biopsies à la récidive).
Résultats |
Le NGS réalisé sur 32 patients au diagnostic montrait des mutations de plusieurs gènes ciblant la voie NF-κB comme PIM1 (72 %), MYD88 (69 %) et des mutations ciblant celle du BCR comme CD79B (53 %). La non-réponse à la R-PCT était fortement corrélée à la présence d’une mutation pour un des 3 gènes de la voie du BCR, CARD11, CD79A ou B (p=0,001). La non-réponse était également associée aux mutations ciblant uniquement le BCR (CD79A ou B) (p=0,01) et à une plus courte survie sans progression (médiane de 18 mois vs 45 mois, p=0,02). L’étude protéomique comparative de 12 NR et 12 BR au diagnostic montrait une expression différentielle de plusieurs marqueurs dont une protéine de la voie du BCR permettant d’identifier les BR (sensibilité : 83 %, spécificité : 92 %). L’analyse comparée du profil mutationnel de 13 patients à la récidive et au diagnostic mettait en évidence une sélection de clones avec un enrichissement de mutations de gènes « drivers » et de clones exempts d’autres mutations identifiées au diagnostic.
Discussion |
Les mutations de la voie du BCR semblent être associées au risque de récidive. Ceci pourrait justifier l’utilisation d’inhibiteurs de kinase du BCR, comme l’ibrutinib qui a montré des résultats encourageants dans les lymphomes B systémiques ganglionnaire diffus à grandes cellules de type « ABC » sauf en cas de mutation CARD11 car en aval de la cible de l’ibrutinib. Les variations du nombre de copies des gènes permettraient une meilleure compréhension de l’évolution clonale entre tumeur au diagnostic et à la récidive.
Conclusion |
Cette étude souligne la place centrale de l’activation chronique du BCR dans la réponse au traitement des patients atteints de LBCGC-MI, traités par R-PCT.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : « B-Cell Receptor » BCR, Lymphome B cutané primitif diffus à grandes cellules de type jambe, Protéomique, Rituximab-polychimiothérapie, Séquençage nouvelle génération NGS
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S84-S85 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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