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Lymphomes cutanés primitifs de la zone marginale : l’étude de la clonalité sanguine est-elle pertinente ? - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.071 
A. Legrand 1, , A. Pham-Ledard 1, 2, B. Vergier 2, 3, J.-P. Merlio 2, 4, M. Beylot-Barry 1, 2
1 Service de dermatologie, CHU de Bordeaux 
2 Inserm 1053, oncogenèse des lymphomes cutanés, université de Bordeaux 
3 Service de pathologie 
4 Service de biologie des tumeurs, CHU de Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le lymphome B cutané primitif de la zone marginale (LBCPZM) se caractérise par un excellent pronostic malgré de fréquentes rechutes essentiellement cutanées. Les facteurs pronostiques de récidive sont peu décrits en dehors du stade T, et la valeur d’un clone B sanguin n’a pas été évaluée.

L’objectif principal était de déterminer la prévalence d’un clone B identique dans la peau et le sang dans le LBCPZM. Les objectifs secondaires étaient d’analyser les caractéristiques associées à la présence d’un clone B sanguin ; de déterminer l’association du clone sanguin identique à la peau avec le TNM et les récidives cutanées ou extra-cutanées.

Matériel et méthodes

Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique exploratoire incluant les LBCPZM dont le diagnostic a été validé en RCP régionale entre janvier 2012 et décembre 2017 et pour lequel le statut clonal cutané et sanguin était connu au diagnostic.

Résultats

Sur 84 LBCPZM diagnostiqués, 53 ont été inclus. Les principales caractéristiques des patients sont résumées dans le Annexe A. L’âge moyen au diagnostic était de 57 ans (17–84). Il s’agissait de 20 stades T1, 16 T2 et 17 T3. 8 patients présentaient une gammapathie monoclonale. Un clone B cutané était détecté dans 39 cas (73,6 %) et un clone sanguin identique au clone cutané chez 3 d’entre eux, soit 5,7 % de l’ensemble des cas. La recherche de monotypie dans la peau était positive chez 37 patients (69,8 %) : 23 kappa, 14 lambda, sans association avec la présence d’un clone sanguin ou à une gammapathie monoclonale. Après un suivi médian de 19 mois, 16 patients (30,2 %) présentaient une (n=8) ou plusieurs (n=8) récidives, exclusivement cutanées. Seul le stade T3 était associé à la survenue de récidives. On ne constatait pas plus de récidive en cas de monotypie, d’un clone B cutané ou d’un clone B sanguin identique à la peau (Annexe A).

Discussion

La prévalence d’un clone B est faible au cours du LBCPZM. Il n’est pas associé aux récidives et n’est pas prédictif de la présence d’une gammapathie monoclonale. Nous confirmons la propension aux récidives cutanées du LBCPZM ; seule la dissémination des lésions cutanées au diagnostic est associée à un risque de récidive. Une monotypie ou un clone cutané ne parait pas avoir de valeur pronostique sur le risque de rechute.

Conclusion

Notre étude exploratoire suggère qu’il y a peu d’intérêt à rechercher un clone sanguin dans les LBCPZM. L’analyse de l’ensemble des 84 patients (31 avaient été exclus en l’absence de clonalité sanguine et/ou cutanée) pour la valeur pronostique du clone B cutané et de la monotypie est en cours tenant compte des techniques de détection de la clonalité utilisées (Biomed vs FR3-JH).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Clone lymphocytaire sanguin, Lymphome B cutané primitif de la zone marginale


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.071.


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 145 - N° 12S

P. S85 - décembre 2018 Retour au numéro
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