Étude longitudinale sur une période de 3 ans évaluant le switch entre les thérapies topiques et systémiques chez des patients français atteints de psoriasis en plaques - 15/01/19
Résumé |
Introduction |
Étude réalisée à l’aide de données de vie réelle, chez les patients français atteints de psoriasis en plaques et traités par des médicaments topiques. L’objectif de cette analyse était d’évaluer le taux de recours aux traitements systémiques biologiques et non biologiques.
Patients et méthodes |
Étude non interventionnelle, basée sur l’exploitation d’une cohorte longitudinale de patients adultes souffrant de psoriasis nouvellement traités par traitements topiques (calcipotriol et/ou association fixe calcipotriol/bêtaméthasone) et suivis sur une période de 3 ans, au travers de leurs délivrances médicamenteuses par 7300 pharmacies de ville, quelle que soit l’origine de la prescription (hôpital, médecin spécialiste libéral, médecin généraliste). L’étude a été menée sur la base de données IMS Lifelink Treatments Dynamics (LTD).
Résultats |
Un total de 26 605 patients a été inclus (52,2 % de femmes). L’âge moyen d’initiation d’un traitement topique était de 58,5 ans. Au cours du suivi sur trois ans, la majorité des patients (94,7 %) avait maintenu un traitement topique seul et n’avait donc pas eu recours aux traitements systémiques. De même, dans l’ensemble, les patients sont restés sous la même classe thérapeutique de topique au cours de la période. Parmi 2149 patients initialement traités par le calcipotriol seul, 1617 (75,2 %) avaient reçu par la suite une prescription concomitante d’un dermocorticoïde.
Chez les 1303 (4,9 %) patients ayant eu recours à un traitement systémique, la plupart avait reçu un traitement systémique non biologique (93,1 %) qui a été maintenu pour le reste de l’étude. Le délai moyen de passage d’une thérapie topique à une thérapie systémique non biologique était>400jours et le premier traitement systémique non biologique le plus souvent prescrit était le méthotrexate (37,0 % des 1303 patients). Seule une petite proportion de patients (<1 %) avait bénéficié d’un traitement biologique directement après un traitement topique.
Conclusion |
Les résultats montrent très peu de transition des thérapies topiques aux traitements systémiques chez les patients souffrant de psoriasis en plaques au cours des 3 premières années suggérant ainsi une stabilité de la gravité de la maladie au fil du temps avec un traitement topique seul.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psoriasis, Thérapies systémiques, Topiques
Plan
Vol 145 - N° 12S
P. S93 - décembre 2018 Retour au numéro
Article précédent
- L’inertie thérapeutique dans la prise en charge par des traitements systémiques des patients souffrant de psoriasis en plaques modéré à sévère non contrôlé
- B. Halioua, F. Corgibet, R. Maghia, S. Hello, G. Caillet, C. Nicolas, J.-L. Riboulet, E. Mahe
- Optimisation des biothérapies dans le psoriasis en France : résultats de la cohorte PSOBIOTEQ
- J. Kieffer, F. Tubach, C. Giboin, M. Beylot-Barry, O. Chosidow, A. Dupuy, E. Sbidian, N. Beneton, P. Joly, D. Jullien, E. Mahé, C. Paul, M.-A. Richard, H. Bachelez, M. Viguier
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?