Apports de l’intégration des causes médicales de décès dans le Système national des données de santé pour la recherche épidémiologique : l’exemple des personnes suivies pour des troubles psychiques - 14/02/19
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Résumé |
Introduction |
La mortalité associée aux maladies psychiatriques a longtemps été sous-estimée du fait de leur caractère non directement létal. L’introduction en 2017 des causes médicales de décès dans le Système national des données de santé (SNDS) où elles sont appariées aux données de consommations de soins des bénéficiaires de l’Assurance maladie permet pour la première fois en France de décrire de façon exhaustive, la mortalité des personnes suivies pour des troubles psychiques.
Méthode |
Cette étude mobilise les données du SNDS et porte sur les décès de l’année 2014. Les individus suivis pour des troubles psychiques sont identifiés via la cartographie médicalisée de l’Assurance maladie à partir de leurs données de consommations de soins (notamment causes d’hospitalisation, affections de longue durée et délivrance de médicaments jusqu’à cinq ans en amont). Des indicateurs de mortalité complémentaires ont été calculés pour ces individus (espérance de vie à 15 ans, taux de mortalité bruts et standardisés, de mortalité prématurée et par cause principale) en comparaison avec les principaux bénéficiaires de l’Assurance maladie.
Résultats |
La réduction de l’espérance de vie des individus suivis pour des troubles psychiques atteint en moyenne 16 ans chez les hommes et 13 ans chez les femmes avec des variations en fonction des troubles considérés. Ces individus sont également surreprésentés dans les taux de mortalité, avec des taux deux à cinq fois supérieurs à ceux de la population générale, quelle que soit la cause de décès considérée, et un taux de mortalité prématurée quadruplé.
Discussion |
L’appariement des causes médicales de décès aux données de consommation de soins a permis d’objectiver pour la première fois en France à l’échelle nationale et de façon exhaustive la surmortalité des personnes suivies pour des troubles psychiques, que la cause de décès soit d’origine psychique ou somatique. Ces résultats illustrent l’intérêt des nouvelles données mises à disposition pour identifier les inégalités de mortalité et impulser le développement de recherches visant à comprendre leurs causes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Système national des données de santé, Causes de décès, Cartographie médicalisée, Troubles psychiques, Mortalité
Plan
Vol 67 - N° S2
P. S94 - mars 2019 Retour au numéro
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