Évaluation de l’état nutritionnel chez les patients âgés atteints de cancer : une enquête transversale nationale (NutriAgeCancer) - 16/03/19
Boulahssass
A. Chah Wakilian 5, F. Pamoukdjian 6, L. De Decker 7, S. Valero 8, A. Rouaud 9, A. Raynaud-Simon 10, C. Mertens 11, P. Caillet 12, V. Antoine 13, L. Cristol 14, I. Palayer 15, H. Solem Laviec 16pages | 2 |
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Résumé |
Discipline |
Clinique.
Introduction et but de l’étude |
La perte de poids est fréquente chez les patients âgés atteints de cancer et fortement associée à des événements péjoratifs. Notre objectif était d’évaluer la dénutrition et la perte de poids chez les patients âgés atteints de cancer.
Matériel et méthodes |
Une enquête nationale transversale (44 centres d’expertise oncogeriatrique, France) de patients atteints de cancer âgés de 70 ans ou plus a été menée de novembre à décembre 2017. Des données démographiques et cliniques ont été recueillies et une évaluation nutritionnelle a été réalisée par un gériatre. Le critère de jugement principal a été la perte de poids au cours des six derniers mois précédant le traitement anticancéreux. Les patients ont été ainsi classés en trois groupes selon le pourcentage de perte de poids ( % PDP) : minime (≤5 %) ; modérée (>5 % et <10 %) ; et sévère (≥10 %). La dénutrition est également définie selon les critères de la haute autorité de santé (HAS) avec le Mini Nutritional Assessment (MNA), l’indice de masse corporelle (IMC), la concentration d’albumine sérique et le % PDP.
Résultats et analyse statistique |
Cinq cent soixante et onze patients étaient inclus dans l’étude (âge médian : 83 ans [intervalle interquartile : 79–87], 50 % des hommes, 43 % avec des métastases). Les principaux types de cancer ont été le cancer du sein (17 %), colorectal (14 %) et tractus digestif haut/pancréas (10 %). Au total, 124 patients (22 %) avaient une PDP modéré (entre 2,5 et 11kg ; 5,2 en moyenne) et 146 (26 %) avaient une PDP sévère (entre 5 et 35kg ; 12,1 en moyenne). En analyse univariée, les patients présentant une perte de poids modérée ou sévère avaient le plus souvent un score de comorbidités plus élevé (Index de Charlson ajusté ; p=0,018), un cancer du tractus digestif haut/pancréas et du poumon (p=0,001), des métastases (p=0,016), un statut de performance altéré (PS≥2 ; p<0,0001), des troubles dépressifs (jugement clinique et test du Mini-Geriatric Depression Scale≥1) ; p=0,005, des troubles cognitifs (jugement clinique et test du Mini Mental State Examination≤24 ; p=0,038), de dépendance dans les activités de la vie quotidienne (p<0,0001), une mobilité altérée (test Get up and Go ; p<0,0001) et sarcopénie (questionnaire SARC-F ; p<0,0001), par rapport aux patients sans perte de poids ou PDP minime.
Conclusion |
La moitié de la population étudiée avait perdu plus de 5 % de son poids au cours des six derniers mois. L’enquête se poursuit et sera renouvelée en 2018 permettant une analyse finale multivariée.
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Vol 33 - N° 1
P. 10-11 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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