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Évaluation de la qualité et de la pertinence des prescriptions de nutrition parentérale en oncologie médicale au sein du centre de lutte contre le cancer de Nantes au cours des années 2015 et 2016 - 16/03/19

Doi : 10.1016/j.nupar.2019.01.305 
C. Saintes, F. Dayot, S. Dauffy, S. Folliard, H. Lusson, E. Perrien, H. Senellart, D. Vansteene
 Institut de cancérologie de l’Ouest, Nantes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Discipline

Clinique.

Introduction et but de l’étude

La nutrition parentérale (NP) nécessite un encadrement strict, du fait de ses possibles complications. La SNFEP a proposé en 2012 une grille d’évaluation des pratiques professionnelles à ce sujet. L’objectif de l’étude est d’évaluer la pertinence et la qualité des prescriptions de nutrition parentérale en hospitalisation d’oncologie médicale à l’Institut de cancérologie de l’Ouest–site René-Gauducheau (CRG) à Nantes.

Matériel et méthodes

L’ensemble des prescriptions de nutrition parentérale réalisées entre le 01/01/15 et le 31/12/16 en hospitalisation d’oncologie médicale a été analysé rétrospectivement. L’évaluation portait sur l’indication, le bilan pré-thérapeutique, les modalités d’administration et la surveillance du traitement.

Résultats et analyse statistique

Parmi les quatre-vingt-deux dossiers analysés (78 patients), 40 étaient des hommes (48,8 %) et 42 des femmes (51,2 %). Leur âge médian était de 62,1 ans (36–85 ans). Les localisations primitives du cancer les plus représentées sont ovaire (17 patients, 20,7 %), estomac et œsophage (16 patients, 19,5 %), digestif bas (10 patients, 12,2 %) et pancréas, poumon et sein (7 patients pour chaque localisation, 8,5 %). Le Performans status de l’OMS était à 0 ou 1 pour 22 patients (26,8 %), à 2 pour 28 patients (34,1 %), à 3 pour 23 patients (28,1 %) et à 4 pour 4 patients (5 %). L’IMC moyen était de 21,7 et médian de 21,6 (amplitude de 13,7 à 34,1). Parmi ces 82 patients, la prise en charge palliative active concernait 75 patients (91,4 %), et les problématiques digestives représentaient la première cause d’hospitalisation (53,7 %). Le tube digestif était fonctionnel chez 11 patients (13,4 %), la nutrition entérale a été testée dans un premier temps pour 8 d’entre eux, mais relayée par une nutrition parentérale du fait d’une complication. L’indication était pertinente pour 96,3 % des patients. La durée entre la prescription initiale et la date de décès était de 66jours en médiane (amplitude 7 à 491jours). Le décès survenait dans les 90jours après la prescription pour 49 patients (59,8 %). La NP a duré moins de 7jours pour 10 patients. La durée médiane de NP était de 18jours. Le motif d’arrêt le plus fréquent était l’arrêt des soins. L’évaluation nutritionnelle était complète (IMC, poids à 1 et 6 mois) pour 68,3 % des patients, et le bilan pré-thérapeutique pour 50 %. Les apports étaient conformes aux recommandations (1,2 à 1,5g/kg/jour de protéines et 30 à 35kcal/kg/j) pour seulement 3 des 41 patients en NP exclusive. La surveillance clinico-biologique était insuffisante pour 90,1 % des patients, principalement du fait d’une fréquence insuffisante des bilans biologiques et du poids. Aucun des patients en NP n’a bénéficié d’une consultation avec un médecin nutritionniste alors que 5 patients ont reçu plus de 3 mois de NP.

Conclusion

Nos résultats, meilleurs qu’au CRG en 2009 et que dans d’autres centres, restent insuffisants, en particulier concernant le suivi clinico-biologique. La mise en place d’une consultation de surveillance dédiée semble indispensable.

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Vol 33 - N° 1

P. 47-48 - mars 2019 Retour au numéro
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