S'abonner

Second audit de prescription, d’administration et de suivi des alimentations parentérales au centre hospitalier universitaire de Mont-Godinne. Intérêt de l’implication d’une diététicienne - 16/03/19

Doi : 10.1016/j.nupar.2019.01.308 
G. Dauw 1, D. Noël 1, D. Lacrosse 1, , V. Vanesse 2, J.-D. Hecq 3, L. Soumoy 3, C. Michel 1, 3
1 UTN 
2 Service alimentation et diététique 
3 Pharmacie, CHU UCL Namur, Yvoir, Belgique 

Auteur correspondant.

Résumé

Discipline

Clinique.

Introduction et but de l’étude

La dénutrition est associée à une augmentation de la durée de séjour, de la mortalité et des coûts. Il est donc important de la prévenir et de la prendre en charge. Divers supports nutritionnels peuvent être mis en place. Les connaissances du personnel soignant sur le bon usage des alimentations parentérales (AP) sont souvent limitées alors qu’un mésusage peut mener à une augmentation des complications et des coûts. Plusieurs stratégies d’amélioration des pratiques dont « un tour multidisciplinaire des AP » ont été mises en place après le premier audit.

Matériel et méthodes

Ce second audit de 2 mois réalisé au CHU UCL Namur Site Godinne avait pour but d’analyser prospectivement les pratiques de prescription, d’administration et de suivi des AP et de confronter ces résultats à l’audit de 2011. Nous avons également évalué le coût direct engendré par les jours inadéquats d’AP et analysé l’apport de l’implication d’une diététicienne investigatrice. Une série de critères qualitatifs et de paramètres ont été récoltés lors de la prescription et pendant la durée de l’AP en lien avec les recommandations internes. L’analyse statistique est descriptive.

Résultats et analyse statistique

Nous avons inclus 51 patients et analysé 623jours d’AP. Le dépistage nutritionnel a été réalisé chez 70,6 % patients (44,6 % en 2011). Le poids a été objectivé dans les 7jours avant AP pour 80,4 % des patients (61,7 % en 2011). L’indication était inadéquate pour 6 % (27,7 % en 2011). Parmi les patients à risque de SRI, 21,4 % n’ont pas eu de dépistage nutritionnel (64,7 % en 2011). Les AP de 2 à 6jours sont réduites de moitié. Un bilan calorique a été calculé pour 88,6 % des jours avec apports per os (46,5 % en 2011). L’apport calorique total était adéquat pour 51,6 % des jours analysés, 61,9 % pour le protéique total. Une administration de médicament en Y avec l’AP a été observé pour 22,4 % (avec un risque d’incompatibilité pour 16 %) des jours avec observation de la voie veineuse. Le suivi biologique et celui du poids respectaient mieux les recommandations que lors du premier audit : 35,3 % des patients pour les triglycérides (6,1 % en 2011), 72,5 % pour le magnésium et phosphore (61,5 % en 2011), 76,5 % pour le poids (25,5 % en 2011) ; 43,5 % des hypophosphorémies étaient traitées (17,7 % en 2011). Le surcoût occasionné par le nombre de jours inappropriés d’AP a été évalué à 2272,2€ sur 2 mois (7813,12€ sur 3 mois en 2011)

Conclusion

L’intégration d’une diététicienne dans cet audit a permis d’obtenir plus de données sur les bilans calorico-protéiques. Elle souligne l’importance de la réalisation de ces bilans, de leur communication aux équipes soignantes afin de limiter les risques d’overfeeding et de surcoût. Le travail de l’Unité transversale de nutrition (UTN) semble permettre une amélioration des pratiques de prescription et de suivi des AP même s’il reste encore des points d’amélioration. Cet audit souligne la richesse et l’importance d’une collaboration multidisciplinaire au sein l’UTN et des unités de soins. La sensibilisation, la formation des équipes seront poursuivies et de nouvelles stratégies seront proposées pour poursuivre l’amélioration.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 33 - N° 1

P. 49 - mars 2019 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Impact des soins infirmiers sur le suivi nutritionnel des patients inclus dans un programme dédié au « long séjour » : analyse de 120 patients de soins intensifs
  • A. Martinez, E. Favre, T. Kelevina, G. Bagnoud, M. Charrière, D. Favre, O. Pantet, M. Berger, P. Eckert
| Article suivant Article suivant
  • Impact de la dénutrition sur la survenue des infections nosocomiales au sein de deux pôles du CHU de Strasbourg
  • C. Dos Reis, T. Lavigne, D. Mutter, D. Christmann, A. Pradignac

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.