Évaluation des pratiques professionnelles : prise en charge nutritionnelle des patients atteints de cancer des voies aéro-digestives supérieures traités par radiothérapie ou radio-chimiothérapie dans un centre français de lutte contre le cancer - 16/03/19
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Résumé |
Discipline |
Clinique.
Introduction et but de l’étude |
Selon l’étude Nutricancer 2012, 39 % des patients atteints de cancer sont dénutris. Ce taux monte à 42 % chez les patients atteints de cancer des voies aéro-digestives supérieures (VADS). La SFNEP en 2012, a écrit des recommandations pour la prise en charge nutritionnelle des patients adultes atteints de cancer. Ces recommandations se déclinent en 10 plans personnalisés de soins (PPS) dont le 4e porte spécifiquement sur les patients ayant un cancer des VADS traité par radiothérapie (RT) ou radio-chimiothérapie. La SFNEP a ensuite publié en 2013 un guide d’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) en nutrition clinique pour les cancers des VADS. L’InterCLAN des Centres régionaux de lutte contre le cancer (CRLCC) a décidé de participer à un programme d’EPP, afin de déterminer si ces recommandations sont appliquées. Ensuite, une démarche d’amélioration des pratiques professionnelles pourra être entreprise dans chaque centre.
Matériel et méthodes |
Dans chaque centre de lutte contre le cancer, 1 ou 2 auditeurs (médecin ou diététicien) ont audité 10 dossiers des derniers patients ayant terminé une RT pour un cancer des VADS au plus tard le 30 juin 2017. L’ensemble des données a été analysé ensuite par une seule personne.
Résultats et analyse statistique |
Vingt-huit personnes réparties dans 17 des 20 CRLCC ont audités 253 dossiers de patients (201 hommes, 52 femmes), d’âge médian 62 ans (27–93). La localisation primitive est : oropharynx (73), cavité buccale (66), larynx (33), sinus (26), hypopharynx (21) et autres (34). Les stades III et IV représentent 76,7 % des patients. La moitié des patients ont été opérés. Lors de la consultation initiale, le poids, l’IMC, le poids à 1 et 6 mois, l’albuminémie et l’EPA sont notés respectivement pour 92,9 %, 85,4 %, 61,3 %, 40,3 %, 29,2 % et 13,8 % des patients. Le diagnostic nutritionnel est évalué pour 37,5 % des patients, il est correct chez 51,6 % d’entre eux. Parmi les patients évaluables, 20,3 % d’entre eux sont dénutris. Des conseils nutritionnels, des compléments nutritionnels oraux (CNO), une nutrition entérale (NE) ou parentérale (NP) sont évoqués respectivement chez 47,4 %, 26,1 %, 30 % et 0 % des patients. À chaque venue en RT et en chimiothérapie, les patients sont pesés respectivement en médiane 6 (0–42) et 4 (0–49) fois. Pendant la RT, les apports caloriques sont d’au moins 30kcal/kg/J chez 22,1 % des patients (non renseignés pour 61,3 %). La prise en charge nutritionnelle a consisté en des CNO, une NE ou une NP chez respectivement 62,5 %, 43,9 % et 2,8 % des patients. Lorsqu’une NE a été prescrite, elle a été proposée au patients par un médecin dans 79,1 % des cas. Un mois après la fin de la RT, le poids est noté dans 70,8 % des dossiers. Environ 2 et 6 mois après la fin de la RT, 51,5 % et 34,9 % des patients évaluables sont dénutris.
Conclusion |
Cette EPP souligne la nécessité de sensibiliser les radiothérapeutes et les oncologues médicaux à l’importance de la prise en charge nutritionnelle en cours de radiothérapie des cancers des VADS. Alors que le taux de dénutrition est faible au début de la prise en charge, il augmente considérablement à distance des traitements.
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Vol 33 - N° 1
P. 51-52 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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