Leishmanioses cutanées - 29/03/19
Cutaneous leishmaniasis
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Résumé |
La leishmaniose cutanée est une infection parasitaire due à un parasite flagellé du genre Leishmania. Elle est le plus souvent une maladie zoonotique transmise par la piqûre de phlébotomes. Les réservoirs de la maladie sont des animaux sauvages ou péridomestiques, le plus souvent des rongeurs, ou de la race canine. La maladie a une large distribution mondiale aux Amériques, en Asie, en Europe et en Afrique. Son épidémiologie est influencée par les facteurs environnementaux, migratoires et climatiques. L’identification des espèces de leishmanies est basée essentiellement sur leurs caractères biochimiques (isoenzymes) qui ont été utilisés pour établir leur classification. Ce sont des parasites dimorphes intracellulaires dans le phagolysosome des cellules immunitaires de l’hôte, et protozoaire unicellulaire flagellé avec un kinétoplaste dans le tube digestif du vecteur et en culture. Trois grandes formes cliniques peuvent être observées : la leishmaniose cutanée, la leishmaniose cutanéomuqueuse et la leishmaniose viscérale. La présentation clinique dépend de facteurs liés à la virulence du parasite, à la réponse immune et à la susceptibilité génétique de l’hôte, et au siège des lésions. Bien que chaque espèce de leishmanie puisse avoir ses manifestations cutanées particulières et ses zones d’endémie, les présentations les plus communes sont les nodules ulcérocroûteux et les plaques. L’histoire naturelle de la leishmaniose doit être également considérée dans les stratégies thérapeutiques. Les leishmanioses cutanées sont spontanément résolutives entre un mois et six ans. De multiples options thérapeutiques ont été considérées ces dernières décennies. Malheureusement, très peu ont prouvé leur efficacité et leur innocuité. Les dérivés de l’antimoine administrés par voie intralésionnelle et parentérale restent le traitement standard. Leur toxicité nécessite une vigilance et un suivi du traitement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Cutaneous leishmaniasis is a parasitic infection caused by a flagellated parasite belonging to the genus Leishmania. In most cases, it is a zoonotic disease transmitted via a bite by bloodsucking sand-flies of the genus Phlebotomus. The disease reservoirs consist of wild or semi-domesticated animals, generally rodents or dogs. The disease itself is distributed extensively worldwide in the Americas, Asia, Europe and Africa. Epidemiology is affected by environmental, migratory and climatic factors. Identification of the different types of leishmaniasis is based chiefly on the biochemical characteristics (isoenzymes) on which their classification is based. The offending parasites are dimorphic intracellular organisms within the phagosome of the host's immune cells, and a single-cell flagellated protozoan with a kinetoplast contained in the gut of the vector and in culture. Three major clinical forms are seen: cutaneous leishmaniasis, mucosal leishmaniasis and visceral leishmaniasis. The clinical presentation depends on factors associated with the virulence of the parasite, with individual immune response and with the site of lesions. Although each type of leishmaniasis may have its own specific cutaneous signs and endemic regions, the most common presentations are crusted, ulcerated nodules and plaques. The natural history of leishmaniasis must also be considered when formulating therapeutic strategies. Cutaneous leishmaniasis resolves spontaneously within between one month and six years. While numerous therapeutic options have been considered in recent decades, very few have shown proven efficacy and safety. Antimony compounds administered either directly to the lesion or parenterally remain the standard treatment and their toxicity calls for vigilance and monitoring of therapy.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Leishmanie, Leishmaniose cutanée, Leishmaniose muqueuse, Leishmaniose diffuse, Leishmaniose post-kala-azar
Keywords : Leishmaniasis, Cutaneous leishmaniasis, Mucosal leishmaniasis, Diffuse leishmaniasis, Post-kala-azar leishmaniasis
Plan
☆ | Cet article est paru initialement dans l’EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), EMC - Dermatologie 2016;11(2):1–12 [Article 98-395-A-15]. Nous remercions la rédaction de l’EMC - Dermatologie pour son aimable autorisation de reproduction. |
Vol 146 - N° 3
P. 232-246 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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