Transfert en réanimation des enfants traités pour néoplasie : quels sont les outils d'aide à la décision ? - 01/01/02
J.-H. Dalle * 1 *Auteur correspondant
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Résumé |
Le développement et l'amélioration constants des traitements anticancéreux permettent de guérir un nombre croissant d'enfants souffrant de néoplasies, parfois au prix d'une intensité de traitement telle que le recours aux soins intensifs devient inévitable. En conséquence, les hématologues, oncologues et les réanimateurs pédiatriques sont conduits à confronter de plus en plus fréquemment leurs expériences. De quels outils disposent actuellement ces équipes pour mieux définir leurs champs d'activité respectifs et la conduite à tenir devant chaque situation particulière ? La littérature médicale pédiatrique apporte peu de réponses. Les études consacrées aux adultes sont difficilement extrapolables à la spécificité de la cancérologie pédiatrique. Les textes législatifs permettent de baliser le débat mais l'alimente peu. Les philosophes, quant à eux, nous interpellent sur le risque « d'acharnement thérapeutique » et sur le droit qu'a chacun de mourir dignement. L'enfant pris en charge pour une néoplasie peut être confronté à la réanimation à différentes étapes de sa maladie : au diagnostic, en cours de traitement potentiellement curateur, ou après échec de celui-ci. À chacune de ces étapes, il est essentiel qu'un débat structuré s'instaure entre les différents intervenants (oncologues, réanimateurs, psychiatres, psychologues, personnel infirmier, travailleurs sociaux, familles) afin de définir une conduite à tenir la plus consensuelle possible. L'élaboration de scores pronostiques adaptés à cette population pédiatrique particulière devrait permettre de rationaliser les discussions. Enfin, l'anticipation du passage en réanimation est gage d'un débat plus serein et de meilleure qualité.
Mots clés : Hématologie ; Réanimation.
Abstract |
As a result of major progresses in anti-cancer treatment, many children with malignancy have to be admitted to an intensive care unit. Therefore it has become a necessity for paediatric oncologists and haematologists and paediatric intensive care physicians to work together. What are the current tools to guide their discussion and decision ? There are few useful published studies about the outcome of oncology paediatric patients admitted to intensive care unit. Due to the very specificity of paediatric oncology it is difficult to extrapolate from the available adult studies. Legislative texts specify the limits of the debate but feed it little. Philosophers concentrate on the risk of therapeutic doggedness and the right to dye with dignity. The oncology paediatric patients may be sent to an intensive care unit at different steps of their diseases: at the time of diagnosis, during the curative treatment, or after treatment failure. For each step, there is a need for a wide debate between oncologists, intensivists, nurses, psychologists, and the child's family in order to define the most consensual decisions. The development of validated prognostic scores for this particular population will be very helpful for the decision making. As frequently as possible the decision should be anticipated before the transfer of the child to the intensive care unit.
Mots clés : Hematology ; Intensive care ; Pediatrics.
Plan
Vol 9 - N° 10
P. 1064-1069 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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