Traitements de la goutte et risque de cancer : étude cas témoins - 29/06/19
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Résumé |
Points essentiels |
• | Des préoccupations ont été soulevées concernant la relation entre les traitements de la goutte et le risque de cancer. |
• | Malgré l’absence de preuves épidémiologiques, cette étude montre une association entre les traitements de la goutte et le risque de cancer. |
• | Les médicaments antigoutteux augmentent de manière significative le risque des cancers les plus courants, en particulier la leucémie, le lymphome non hodgkinien, le cancer de l’endomètre, du sein et du col de l’utérus. |
Résumé |
Objectif Aucune conclusion définitive n’a été tirée à ce jour concernant le risque de cancer lié aux traitements de la goutte administrés à court et long terme. Cette étude avait pour objectif d’évaluer l’association entre l’utilisation des traitements antigoutteux et le risque de cancer.
Méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective longitudinale cas-témoins basée sur la population à Taïwan. Tous les patients âgés de 20 ans et plus, ayant reçu un premier diagnostic de cancer entre 2001 et 2011 ont été inclus dans cette étude. Les valeurs des odds ratio ajustés (ORa) et de leurs intervalles de confiance (IC) à 95 % ont été calculées par régression logistique conditionnelle.
Résultats |
Nous avons analysé 601 733 cas et 2 406 932 témoins appariés. L’odd ratio ajusté pour l’utilisation des traitements antigoutteux et le risque global de cancer était de 1,007 (IC 95 %, 0,994–1,020). Il existait un risque significatif de leucémie (ORa : 1,34, IC 95 % : 1,20–1,50), de cancer de l’endomètre (ORa : 1,33, IC 95 % 1,12–1,57), de lymphome non hodgkinien (ORa : 1,24, IC 95 % : 1,13–1,35), de cancer du sein féminin (ORa : 1,21, IC 95 % : 1,13–1,29) et de cancer du col de l’utérus (ORa : 1,21, IC 95 % : 1,07–1,37). Cependant, aucune association n’a été observée dans le groupe des hommes (ORa : 0,97, IC 95 % : 0,95–0,98) mais un risque accru de cancer, tous sites confondus, a été retrouvé chez les femmes (ORa : 1,107, IC 95 % : 1,08–1,13).
Conclusion |
En résumé, nos résultats suggèrent que les traitements de la goutte augmentent le risque de survenue des cancers les plus courants, en particulier la leucémie, le lymphome non hodgkinien, le cancer de l’endomètre, du sein et du col de l’utérus.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Traitements de la goutte, Cancer du sein, Cancer du col de l’utérus, Allopurinol, Pharmaco-épidémiologie
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais la référence anglaise de Joint Bone Spine avec le doi ci-dessus. |
Vol 86 - N° 4
P. 380-386 - juillet 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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