Le bacille de Calmette et Guérin (BCG) est une souche vivante et atténuée utilisée dans la vaccination antituberculeuse. Des effets secondaires locaux ou systémiques, bien que rares, sont attribués au vaccin BCG. Ils sont fréquents en cas de surdosage ou lors d'une mauvaise technique de vaccination. Ces complications peuvent également être observées en cas de revaccination.

Il s'agissait d'une étude rétrospective, sur une période de 5 ans entre janvier 2000 et mars 2005. Douze malades ayant une complication de la revaccination par le BCG ont été observés. Les malades avaient été revaccinés par le BCG après réalisation d'une intradermoréaction qui s'était révélée négative. Différents paramètres ont été étudiés : l'âge, le sexe, le terrain, les modalités de vaccination, le type de complication, le traitement et l'évolution.

Il s'agissait de dix hommes et deux femmes ayant un âge moyen de 21 ans (19 à 23 ans). Le délai de consultation était en moyenne de 4 semaines. Les complications étaient représentées par des abcès sous-cutanés dans huit cas, d'ulcérations chroniques profondes dans quatre cas compliqués d'une ostéite de l'humérus dans un cas. La dose administrée était de 0,1 ml chez neuf patients et 1 ml chez les trois autres (soit dix fois la dose recommandée). Six malades ayant une ulcération étendue et évolutive, une culture positive, la présence d'un granulome avec nécrose caséeuse ou une ostéite humérale, ont reçu un traitement spécifique.

Actuellement la revaccination n'est plus recommandée par l'OMS car son efficacité est considérée comme faible voire nulle. L'injection intradermique est la technique de référence pour la vaccination par le BCG. Les erreurs techniques comme l'injection d'une dose trop forte de vaccin ou l'administration en sous-cutanée de la solution vaccinale augmentent la fréquence de survenue des effets secondaires. Dans notre série, trois malades avaient reçu par erreur 1 ml du vaccin et l'injection avait été profonde dans neuf cas. Le mécanisme de ces accidents après revaccination a été peu étudié dans la littérature ; deux grands types de mécanismes physiopathologiques : infectieux et immunologique sont discutés. Il n'existe pas de consensus pour le traitement de ces complications. Six malades sur 12 ont reçu un traitement spécifique durant 6 mois.

Calmette-Guérin bacillus (BCG) is a live attenuated strain used in tuberculosis vaccination. Local and systemic side-effects, although rare, are associated with BCG vaccine. They are common in cases of overdose and with poor vaccination techniques. These complications also occur in some cases of revaccination.

This was a retrospective study over a period of 5 years between January 2000 and March 2005. 12 patients presenting complications following revaccination with BCG were observed. Patients were revaccinated with BCG following a negative intradermal reaction test. The following parameters were recorded: age, gender, history, vaccination method, type of complication, treatment and outcome.

There were 10 men and 2 and women of mean age 21 years (19 to 23 years). Mean time to consultation was 4 weeks. Complications comprised subcutaneous abscess in 8 cases, deep chronic ulcers in 4 cases complicated by humeral osteitis in one case. The dose administered was 0.1 ml in 9 patients and 1 ml in 3 others (i.e. 10 times the recommended dose). Six patients had extensive and progressive ulceration, with one positive culture, the presence of a granuloma with caseum necrosis and one case of humeral osteitis, and specific treatment was given.

Revaccination is no longer recommended by the WHO since efficacy is considered to be low or even nil. Intradermal injection is the reference method for BCG vaccination. Technical errors such as injection of an excessively high dose of the vaccine or subcutaneous administration of the vaccine solution increase the incidence of adverse effects. In our study, three patients erroneously received 1 ml of vaccine and the injection was too deep in 9 cases. There are few reports in the literature concerning the underlying mechanisms of these post-revaccination accidents; two major physiopathological mechanisms, infectious and immunological, are discussed. There is no consensus regarding treatment of these complications. Six of the 12 patients received specific therapy for 6 months.