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Traitement des verrues palmo-plantaires par le laser à colorant pulsé à 595 nm : étude randomisée en simple insu contre placebo - 27/03/08

Doi : AD-02-2007-134-2-0151-9638-101019-200520006 

T. PASSERON [1],

K. SEBBAN [1],

F. MANTOUX [1],

E. FONTAS [2],

J.-P. LACOUR [1],

J.-P. ORTONNE [1]

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Introduction

Le laser à colorant pulsé (LCP) est une méthode séduisante pour traiter les verrues. Cependant, les données concernant son efficacité reposent essentiellement sur des cas cliniques ou des séries ouvertes avec des résultats très variables d'une étude à l'autre. L'objectif de cette étude était de comparer l'efficacité et la tolérance du laser à colorant pulsé par rapport à un placebo dans le traitement d'un groupe homogène de malades ayant des verrues palmo-plantaires.

Méthodes

Il s'agissait d'une étude prospective contrôlée contre placebo, randomisée, en simple insu menée de décembre 2004 à juillet 2005 chez des malades venant consulter dans le service de dermatologie du CHU de Nice pour des verrues palmo-plantaires. Les paramètres de traitement par le laser à colorant pulsé à 595 nm étaient : diamètre du spot de 5 mm, durée d'impulsion de 0,45 ms, fluence de 9 J/cm2 avec une répétition de cinq coups à une fréquence de 1 Hz. Des impulsions de refroidissement (système intégré à la machine) par spray de cryogène étaient utilisées avec une durée de 40 ms et un débit de 50 avant chaque tir laser. Chez les malades du groupe placebo, seules les impulsions de refroidissement étaient utilisées. Pour les verrues plantaires (dans les deux groupes) un décapage manuel au bistouri de l'hyperkératose était effectué avant chaque séance. Au maximum, trois séances, espacées de 3 semaines chacune, étaient réalisées. Le type et le nombre de verrues étaient comptabilisés et reportés sur un schéma avant le début du traitement, lors de chaque séance et 5 semaines après la dernière séance. La tolérance globale du traitement était évaluée sur une échelle visuelle analogique allant de 0 (intolérable) à 10 (tolérance parfaite).

Résultats

Dix-neuf malades ont été retenus dans le groupe laser et 16 dans le groupe placebo. Soixante-quatre pour cent (48/75) des verrues du groupe laser ont totalement disparu versus 13 p. 100 (4/30) dans le groupe placebo (p ≪ 0,001). Dans le groupe LCP, 6 malades sur 19 (31,5 p. 100) n'avaient plus de verrues à la fin de l'étude contre 3 malades sur 16 (18,75 p. 100) dans le groupe placebo (p = 0,46). La tolérance globale du traitement évaluée par les malades était de 8,31 dans le groupe laser, et de 9,81 dans le groupe placebo.

Discussion

Le laser à colorant pulsé apparaît comme un traitement efficace des verrues palmo-plantaires mais son efficacité semble équivalente à celle des traitements conventionnels (cryothérapie ou préparation à base d'acide salicylique). Sa tolérance est excellente et constitue l'un des principaux intérêts de cette technique. L'absence de supériorité prouvée, en terme d'efficacité, par rapport aux traitements conventionnels et son coût élevé incitent à utiliser le laser à colorant pulsé comme un traitement de deuxième intention chez des malades désireux de ne pas être gênés dans leur activité professionnelle.

595 nm pulse dye laser therapy for viral warts: a single-blind randomized comparative study versus placebo.

Introduction

Pulse dye laser (PDL) appears an attractive method to treat warts. However, data concerning the efficacy of this approach are based chiefly upon open clinical studies or case reports and results vary widely from one study to another. The purpose of this study was to compare the efficacy and safety of PDL with a placebo in the treatment of a homogeneous group of patients presenting palmoplantar warts.

Methods

This was a randomized, prospective, placebo-controlled, single-blind study conducted between December 2004 and July 2005 in patients consulting for palmoplantar warts at the Dermatology Department of the University Teaching Hospital of Nice. The treatment settings used for the 595-nm PDL were as follows: spot diameter 5 mm, pulse duration 0.45 ms, fluence 9 J/cm2 with 5 passes at a frequency of 1 Hz. Cryogen spray cooling (system incorporated in the machine) was given at a rate of 50 spurts of 40 ms prior to each laser pulse. In patients in the placebo group, cooling pulses alone were given. For the plantar warts (in both groups), hyperkeratosis was removed manually with a scalpel before each session. A maximum of three sessions was administered at 3-week intervals. The type and number of warts was counted and recorded in a treatment schedule before the start of therapy, at each session and 5 weeks after the final session. The global safety of the treatment was evaluated using a visual analog scale between 0 (intolerable) and 10 (completely safe).

Results

Nineteen patients were included in the laser group and 16 were included in the placebo group. Sixty-four per cent (48/75) of warts in the laser group resolved completely compared with 13% (4/30) in the placebo group (p≪0.001). In the PDL group, 6 of 19 patients (31.5%) no longer had warts by the end of the study compared with 3 of 16 patients (18.75%) in the placebo group (p = 0.46). The global safety score of the treatment as assessed by the patients themselves was 8.31 in the laser group and 9.81 in the placebo group.

Discussion

Pulse dye laser appears to be an effective treatment in palmoplantar warts but the efficacy of this method seems to be only equivalent to that of standard treatments (cryotherapy or salicylic acid preparations). Safety is excellent and constitutes one of the major advantages of this technique. The absence of any proven superiority over the standard treatments in terms of efficacy, coupled with the high costs involved, means that PDL should only be used second-line therapy in patients wishing to avoid constraints affecting their professional activity.


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Vol 134 - N° 2

P. 135-139 - février 2007 Retour au numéro

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