The authors report their experience with the use of Integra^® dermal substitute, in combination with a thin skin graft, following an orbital exenteration. The clinical case described relates to a 42-year-old gentleman with an ulcerative retractile lesion of the right lower eyelid. Histopathological examination diagnosed a moderately differentiated epidermoid carcinoma infiltrating the orbit. Total exenteration was necessary as well as secondary radiation therapy and chemotherapy. Rehabilitation of the exenterated socket was performed by inserting an Integra^® patch, followed by an additional thin skin graft one month later. The authors review the various available techniques for exenterations, their indications and the various possible secondary rehabilitations. Despite being less utilized, the dermal substitute technique, which is relatively new, seems to offer quicker and easier rehabilitation compared to traditional techniques. A comparative study would be necessary to define superiority among the different techniques of exenteration, with respect to the speed of rehabilitation and resistance to radiation therapy.

Les auteurs rapportent leur expérience à propos de l’utilisation de substitut dermique Integra^® associé à une greffe de peau fine dans les suites d’une exentération pour tumeur orbitaire. Le cas clinique décrit concerne un patient de 42 ans présentant une lésion ulcérante et rétractile de la paupière inférieure droite s’apparentant après examen anatomopathologique au diagnostic de carcinome epidermoïde moyennement différencié infiltrant l’orbite. Une exentération totale a été nécessaire associée dans les suites à une radiothérapie et une chimiothérapie. La réhabilitation de la cavité d’exentération est effectuée par la mise en place d’un patch d’Integra^® suivi, un mois plus tard, d’une greffe de peau fine additionnelle. Les auteurs font le point sur les techniques d’exentérations, leurs indications et sur les différentes réhabilitations secondaires possibles, dont celle faisant appel au substitut dermique qui reste encore relativement peu pratiquée à l’heure actuelle, malgré des suites potentielles relativement simples et autorisant une réhabilitation par épithèse accélérée. Une étude comparative serait nécessaire pour définir une supériorité de l’une ou l’autre des techniques d’exentération, à la fois par rapport à la rapidité de réhabilitation et à la résistance vis-à-vis de la radiothérapie.