Syndrome d’Ekbom ou parasitose délirante : trois cas à Ouagadougou, Burkina Faso - 10/10/19
Ekbom syndrome or delusional parasitosis: Three cases in Ouagadougou (Burkina Faso)
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Résumé |
Introduction |
Le syndrome d’Ekbom est une affection rare, caractérisée par la conviction délirante d’avoir la peau infestée de parasites. Il est rarement rapporté en Afrique sub-saharienne. Nous en décrivons trois cas observés à Ouagadougou (Burkina Faso).
Observations |
Observation 1 : une femme de la quarantaine, ménagère, isolée depuis l’abandon par son conjoint, consultait pour une sensation d’insectes sous la peau et des exulcérations. Les symptômes évoluaient depuis un an. Le diagnostic de syndrome d’Ekbom chez une patiente dépressive était retenu. Observation 2 : un homme de 45 ans, célibataire sans enfants, sans emploi, consultait en dermatologie pour une sensation de migration permanente d’insectes sous la peau, évoluant depuis six ans. Cette sensation exacerbée au niveau des zones pileuses entraînait une épilation régulière et des toilettes intempestives pour déloger les insectes. Observation 3 : une femme de 80 ans, veuve depuis trois ans, consultait pour une sensation d’insectes sous la peau évoluant depuis deux ans. Cette sensation était accompagnée d’un prurit intermittent. La patiente retirait de sa peau les « insectes », correspondant à des débris de peau, qu’elle nous apportait dans un sachet. Nous concluions à un syndrome d’Ekbom sur un terrain dépressif.
Conclusion |
Ces trois cas de délire d’infestation parasitaire observés à Ouagadougou confirment les principales caractéristiques cliniques du syndrome d’Ekbom et soulignent le rôle déclencheur possible de l’isolement affectif et financier, ainsi que de difficultés psychiques préexistantes, dans sa survenue.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Ekbom syndrome is a rare disease characterized by a delusional conviction on the part of the patient of infestation with cutaneous parasites. It is rarely described in an African setting. Herein we report three cases observed in Ouagadougou.
Patients and methods |
Case 1: a 40-year-old housewife, living alone since her spouse left her, consulted for a feeling of insects under the skin and exulceration progressing over the previous year. A diagnosis was made of Ekbom syndrome in a depressed patient. Case 2: a 45-year-old bachelor, unemployed and with no children, consulted in dermatology for a sensation of continuous movement of insects under his skin, experienced over the previous six years. This sensation, which was worse in hair-covered areas, led to regular hair removal and untimely cleansing in a bid to dislodge them. Case 3: an 80-year-old patient, widowed for 3 years, consulted for a sensation of insects under her skin over the previous 2 years. This sensation was accompanied by intermittent pruritus and she removed the “insects” from her skin, which she brought to us in a sachet, but which in reality corresponded to debris of dead skin. We concluded on Ekbom syndrome in a depressive patient.
Conclusion |
These three cases of delusional parasitism observed in Ouagadougou, Burkina Faso, confirm the main clinical characteristics of Ekbom syndrome and underline the role of emotional and financial isolation, as well as pre-existing psychological difficulties, as potential triggers for this syndrome.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Délire d’infestation parasitaire, Syndrome d’Ekbom, Afrique, Burkina Faso
Keywords : Delusional parasitism, Ekbom syndrome, Africa, Burkina Faso
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