Plis et replis dans l’habiter - 19/11/19
Inhabiting: Unfolding and withdrawal
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Objectifs |
À partir du témoignage de Monsieur N., résident dans un foyer d’hébergement d’urgence, nous questionnons l’expérience subjective de l’isolement et du repli, en lien avec une clinique de l’habiter.
Méthode |
Nous partons de la définition de « l’esseulement » proposée par Jean Oury pour mieux saisir l’expérience de ces sujets qui ne parviennent à être « ni sans ni avec », ce qui nous permet d’établir l’écart existant entre solitude et isolement. Par une approche étymologique et une étude des travaux de Gilles Deleuze, nous proposons de retravailler l’habiter à la lumière du motif du pli et de son envers, le repli.
Résultats |
Concevoir l’habiter, en termes d’ouverture de plis, de cheminements et de traces, nous permet d’avancer une nouvelle conception clinique et théorique du « repli ». De celle-ci découle la nécessité de penser le soin psychique en institution en termes de libre circulation, d’instauration de seuils et de rapport à l’ouvert, comme le soutient la pratique de la psychothérapie institutionnelle.
Discussion |
Nous faisons le constat que le « pousse à l’autonomie » actuel n’est pas sans risques pour certains individus. Pour ceux qui ne parviennent pas à investir un chez-soi, nous montrons qu’il est nécessaire de continuer à envisager un accueil et un soin inscrit dans le collectif, véritable travail qui doit être pensé en termes « d’être avec » et de « faire avec ».
Conclusion |
Pour combattre « l’esseulement » et le repli du sujet, il s’agit de créer collectivement une scène ouverte dans un tissu institutionnel composé de plis, qui rendent possible passages, séparations et circulations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objectives |
We take as our starting point the case of N., a male resident of a shelter where emergency lodging is provided. We then examine the subjective experience of seclusion and withdrawal, as part of a clinical practice of inhabiting.
Method |
Jean Oury's definition of “Isolation” enables us to better grasp the experience of individuals who can be “neither with, nor without,” and allows us to differentiate between loneliness and seclusion. We take an etymological approach, inspired by Gilles Deleuze's writings, whereby the act of inhabiting is informed by the notion of the fold (le pli). We then demonstrate how withdrawal (le repli) can be considered as the natural counterpart of the fold.
Results |
Considering inhabiting in terms of unfolding, of tracks and paths, allows us to put forth a new clinical and theoretical framework for withdrawal. This, in turn, requires us to consider institutional mental health care in terms of freedom of movement, of thresholds, of a relationship to the opening-up of space, as is the case in the practice of institutional psychotherapy.
Discussion |
We point out that the current trend of “inducement-to-autonomy” can, at times, present risks for certain individuals, who experience difficulties in settling down in a home environment. We demonstrate that for such individuals a collective approach is required, laid out in terms of “being with” and “doing with.”
Conclusion |
Combatting a subject's “Isolation” and withdrawal requires the collective creation of an open scene in an institutional fabric composed of folds, which makes passages, separations, and circulations possible.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Habiter, Repli, Chez-soi, Isolement, Oury J., Deleuze G., Psychothérapie institutionnelle
Keywords : Inhabiting, Withdrawal, Seclusion, Oury J., Deleuze G., Institutional psychotherapy
Plan
☆ | Toute référence à cet article doit porter mention : Bley L. Plis et replis dans l’habiter. Evol psychiatr 2020 ; vol (no) ; pages (pour la version papier) ou URL [date de consultation] (pour la version électronique). |
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