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Optimizing medical postoperative care: Role of the hospitalist in a department of adult neurosurgery. Prospective comparative observational study - 06/02/20

Quelle optimisation possible de la prise en charge médicale, en postopératoire, par le médecin généraliste dans un service de neurochirurgie ?

Doi : 10.1016/j.neuchi.2019.10.013 
H. Dufour , D. Rousseau-Ventos
 Department of neurosurgery, university hospital centre of La Timone, Marseille, France 

Corresponding author.
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Thursday 06 February 2020
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Abstract

Introduction

There is no consensus on responsibilities in postoperative care in neurosurgery, although this has grown in recent decades with an aging population and increasing chronic diseases, making management more complex due to patient age and comorbidity. Co-management between surgeons and medical physician has emerged in the English-speaking world and in the private sector in France, in orthopedic, vascular and neurosurgical departments, which moreover increasingly call for medical involvement. The present study therefore addressed the question of the role of the hospitalist in optimizing medical perioperative care in neurosurgery. We analyzed postoperative medical and surgical complications, requests for specialist opinions and hospital stay according to the presence of hospitalists.

Material and method

We carried out a 6-month prospective comparative observational study in the Department of Adult Neurosurgery of La Timone University Hospital Centre (Marseille, France), from September 1, 2017 to February 28, 2018. All cranial or spinal neurology cases, whether managed surgically or not, whether emergency or scheduled, were included and followed up for 1 to 4 months. Patients managed in functional neurosurgery, pediatric neurosurgery or housed in other departments were excluded. The 229-patient-cohort was divided into 2 arms over 2 months in 2 different units of the Department (Unit A or Unit B), according to allocation of the hospitalist (in September in unit A and October in unit B) with follow-up until the final check-up. “Hospitalist-neurosurgery team” co-management in postoperative care was compared versus standard postoperative care provided by neurosurgeons with medical consultation. Endpoints comprised: length of stay, number of inpatient postoperative complications and medium-term complications with re-admission, and number of medical consultations.

Results

Groups were comparable in number, age, gender, reasons for admission, type of admission (emergency or scheduled) and comorbidity scales (ASA and Charlson). Mean length of stay was significantly reduced, from 10.13±7.76 days (95% Confidence Interval, 8.77–11.49) to 7.07±3.94 days (95% CI, 6.31–7.82) (p=0.0087), without and with the presence of a hospitalist, respectively. The rate of requests for specialist opinion depended on the department in question but was likewise significantly reduced, from 22.81% in Unit A to 14.29%, and from 19.15% in Unit B to 8%. The 30% decrease in medical complications (45% of overall complications) was not statistically significant. There were significant correlations between age, comorbidity on Charlson scale and immediate (but not medium-term) complications.

Conclusion

Postoperative care in neurosurgery can be improved by the presence of a hospitalist, reducing the rates of complications, requests for specialist opinion and hospital stay. The job description, work schedule and organization and financing remain to be defined. Studying other organizations to supplement the present benchmarking could help strike a better balance between time-saving and reinforcement of the medical-surgical team on the one hand and enhanced budgeting for comorbidities and care optimization on the other.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Introduction

La prise en charge (PEC) des patients en postopératoire en service de neurochirurgie ne fait l’objet d’aucun consensus en termes d’intervenant et de responsabilité associée. Or cette PEC s’est alourdie lors des dernières décennies suite au vieillissement de la population et à l’émergence de pathologies chroniques, complexifiant la gestion de patients de plus en plus âgés et/ou porteurs de plusieurs pathologies. L’émergence du co-management entre chirurgiens et médecins, notamment dans les pays anglo-saxons ainsi que dans le secteur privé, pour les services de chirurgie orthopédique, vasculaire et de neurochirurgie ainsi que la demande récurrente de renfort médical dans ces services nous amène à l’objet de cette étude : quelle optimisation est possible dans la PEC médicale des patients, en périopératoire, par le médecin généraliste (MG) dans un service de neurochirurgie ? Nous nous sommes intéressés au détail des complications postopératoires, chirurgicales ou médicales, au nombre de demandes d’avis spécialisés ainsi qu’à la durée moyenne de séjour (DMS), en fonction de la présence, ou non du MG.

Matériel et méthodes

Nous avons conduit une étude observationnelle prospective et comparative de 6 mois au sein du service de neurochirurgie adultes au CHU de La Timone à Marseille du 01 septembre 2017 au 28 février 2018. Tous les cas neurochirurgicaux crâniens ou rachidiens, opérés ou non, dans le cadre d’une intervention urgente ou réglée ont été inclus et suivis sur une durée de 1 à 4 mois. Les patients hospitalisés en neurochirurgie fonctionnelle, neurochirurgie pédiatrique ainsi que les patients de neurochirurgie hébergés dans d’autres services n’ont pas été inclus dans cette étude. Nous avons constitué une cohorte de 229 patients, répartis en 2 bras sur 2 mois dans les unités 3 et 4 du service, selon l’affectation du MG (septembre, unité 4 et octobre, unité 3). Nous les avons ensuite suivis jusqu’à leur consultation de contrôle. Nous avons comparé le co-management « MG-équipe neurochirurgicale » et la PEC postopératoire standard (neurochirurgien avec visite médicale). Les critères de jugement étaient les suivants : la durée moyenne de séjour (DMS), le nombre de complications postopératoires intrahospitalières et de complications à moyen termes avec réadmission, et le nombre de visites médicales.

Résultats

Les deux groupes étaient comparables en ce qui concerne l’effectif, l’âge, le sexe, les motifs de l’hospitalisation, les modalités de l’admission et les scores de comorbidité (ASA et Charlson). La DMS a statistiquement diminué, de 10,13jours à 7,07jours (p<0,05), sans puis avec la présence d’un MG, pour des populations comparables en nombre, âge, sexe, motifs d’hospitalisation, modes d’entrée (intervention urgente ou programmée) et scores de multimorbidité (ASA et Charlson). La diminution du nombre de demandes d’avis spécialisés liée à l’intervention du MG, selon les unités concernées, est aussi statistiquement significative, représentant 14,29 et 8 % en présence du MG versus 22,81 et 19,15 % en son absence. La baisse de 30 % des complications médicales, qui représentent 45 % de l’ensemble des complications, n’apparaît pas statistiquement significative. L’observation des complications confirme cependant une association significative entre l’âge, la multimorbidité (selon le score de Charlson) et la survenue de celles-ci en postopératoire immédiat mais pas à distance de l’opération.

Discussion

La PEC des patients en postopératoire en service de neurochirurgie peut être optimisée par la présence d’un MG, grâce à la réduction du nombre de complications, de demandes d’avis et de la DMS. Le profil, le temps et l’organisation du travail ainsi que le financement de celui-ci restent à définir. L’étude d’autres organisations, en complément du benchmarking réalisé, permettra de trouver un nouvel équilibre économique, entre réduction des délais et renforcement de l’équipe médicochirurgicale, d’une part, amélioration de la cotation en fonction des multimorbidités et optimisation de la qualité des soins, d’autre part.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Comorbidity, Complications, Postoperative care, Co-management, Hospital stay, Neurosurgery

Mots clés : Multimorbidité, Complications, Postopératoire, Co-management, Durée moyenne de séjour (DMS), Neurochirurgie


Plan


 Article based on thesis presented and publicly defended before the Faculty of Medicine of Marseille June 15, 2018 by Delphine Rousseau in fulfilment of the degree of Doctor of Medicine General Medicine Specialty Diploma.


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