Bénéfices et risques des compléments alimentaires - 06/05/20
Benefits and risks of dietary supplements
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Les compléments alimentaires (CA) sont à la mode. Cependant, la régulation de ce marché florissant porté par Internet est, à ce jour, imparfaite. Pour ce qui concerne la France, d’après l’étude INCA3, près de 30 % des adultes et près de 20 % des enfants en consomment. Cependant, en dehors des carences avérées, la preuve rigoureuse d’efficacité en est le plus souvent faible ou nulle. Ceci est notamment le cas de la plupart des CA proposés comme prévention ou « adjuvant » en oncologie. Ceci est également le cas des huiles de poissons ou des omégas 3 dans le cadre du risque cardiovasculaire et de la plupart des probiotiques. Par contre, des effets indésirables et des risques sont possibles et avérés. En France, ces derniers sont colligés depuis 2009 par l’ANSES, dans le cadre de la mission « Nutrivigilance ». Des avis et mises en garde sont régulièrement publiés à destination des autorités publiques, des professionnels de santé et des consommateurs. Outre, des toxicités spécifiques (notamment hépatiques) ou allergies, liées notamment à des plantes ou à des ingrédients biochimiques, des problèmes d’allégations non autorisées, d’adultération (fraude) de la composition, de mésusages, etc. ne sont pas exceptionnelles. Il est important que les consommateurs et les patients : (a) soient informés de l’importance d’un approvisionnement via un circuit bien authentifié ; (b) indiquent aux professionnels de santé la consommation de ces produits, notamment en cas d’apparition d’effets indésirables. Les populations spécifiques, fragiles (sujets âgés, pathologies chroniques, femmes enceintes, enfants), doivent également être mises en garde.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The consumption of dietary supplements (DS) is increasing. However, the regulation of this flourishing market carried by the Internet is, to date, imperfect. In France, according to the INCA3 study, almost 30% of adults and almost 20% of children consume DS. However, apart from proven deficiencies, the rigorous proof of effectiveness is most often weak. This is particularly the case for most DS proposed as prevention or “adjuvant” in oncology. This is also the case for marine fish oils or omega 3 in the management of cardiovascular risk and of most probiotics. On the other hand, undesirable effects and risks are possible and proven. In France, ANSES collected these effects since 2009, as part of the “Nutrivigilance” mission. Regular publications of notices and warnings are made for public authorities, health professionals and consumers. In addition to specific toxicities (especially liver) or allergies, linked in particular to plants or biochemical ingredients, problems of unauthorized claims, adulteration (fraud) of the composition, misuses etc., are not exceptional. It is important that consumers and patients: (a) be informed of the importance of supply via a well-authenticated circuit; (b) warn healthcare professionals of the consumption of these products, in particular in the event of effects appearing potentially related. Specific and fragile populations (as elderly people, chronic pathologies, pregnant women, and children) must also be warned.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Compléments alimentaires, Nutrivigilance, Hépatotoxicité
Keywords : Dietary supplements, Nutrivigilance, Hepatotoxicity
Plan
☆ | Intervention aux JNDES 2020, Paris. |
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?