Traitement par injections d'acide polylactique (Newfill®) des lipoatrophies faciales chez les malades infectés par le VIH - 08/04/08
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Introduction |
Les lipodystrophies sont un des effets secondaires des traitements de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Elles siègent préférentiellement au visage (fonte des boules de Bichat) altérant l'image corporelle.
Malades et méthode |
Il s'agissait d'une étude rétrospective portant sur les malades séropositifs pour le VIH ayant une lipoatrophie faciale et traités entre 1999 et 2004 par injections sous cutanées d'acide polylactique (Newfill®). Nous avons évalué l'efficacité du traitement, le nombre d'injections, les modalités thérapeutiques ainsi que les effets secondaires.
Résultats |
Quatre-vingt-trois malades ont été traités entre 1999 et 2004. Chez chaque malade, trois à 4 séances en moyenne, d'injections en zone sous-dermique d'une ampoule de Newfill par joue, ont été réalisées. Une mesure par échographie du derme en regard de l'os malaire a été réalisée chez 45 malades et a montré une augmentation de l'épaisseur du derme atteignant 3 à 7 mm d'épaisseur. Après les injections survenait systématiquement un œdème qui persistait 1 à 2 jours. Cinq malades ont eu des hématomes aux points d'injection. Deux malades ont eu une asymétrie persistante pendant 4 mois ayant nécessité une correction. Quatre malades ont eu des granulomes non inflammatoires, 2 d'entre eux n'étaient pas visibles mais palpables, l'ensemble de ces nodules a régressé après 4 mois.
Discussion |
L'efficacité du traitement par injection d'acide polylactique (Newfill®) pour le traitement des lipo-atrophies faciales du VIH est observée chez la majorité des malades. Ce traitement nécessite un apprentissage pour améliorer son efficacité et sa sécurité. Il faut noter des difficultés techniques qui ont entraîné une évolution des pratiques : usage systématique de masque avec lunettes de protection et de seringues à verrou du fait d'aiguilles bouchées dans plus de 20 p. 100 des cas responsables d'éclaboussures ; passage de 3 à 5 ml de la dilution et usage d'un centrifugeur afin de mieux homogénéiser la solution, et enfin usage de lidocaïne en remplacement d'eau pour préparation injectable afin de limiter la douleur ressentie par les malades.
Injections of acide polylactique (Newfill®) for the treatment of the facial lipoatrophy in patients infected with VIH. |
Background |
Lipodystrophy is a side-effect associated with treatment for human immunodeficiency virus (HIV) and is found chiefly on the face (disappearance of buccal fat pads) and is detrimental to self-esteem.
Patients and methods |
This was a retrospective study in HIV-positive patients with facial lipoatrophy treated between 1999 and 2004 by means of subcutaneous injections of polylactic acid (Newfill®). We assessed the efficacy of treatment, the number of injections given, treatment methods and adverse effects.
Results |
Eighty-three patients were treated between 1999 and 2004. Each patient received a mean of between 3 and 4 treatment sessions comprising subdermal injection of 1 ampoule of Newfill ® into each cheek. Ultrasound assessment of the dermis over the cheekbone was performed in 45 patients and showed an increase in dermal thickness of between 3 and 7 mm. Following injection, edema was observed in all cases and lasted between 1 and 2 days. Five patients presented bruising at the injection sites. Two patients presented asymmetry lasting 4 months and requiring correction. Four patients had non-inflammatory granulomas, which were not visible but were palpable in 2 cases; all nodules regressed after 4 months.
Discussion |
Treatment of facial lipoatrophy in HIV patients by injection of polylactic acid (Newfill®) was shown to be efficacious in the majority of subjects. Training in the administration of this treatment is needed to ensure optimal efficacy and safety. A number of technical difficulties led to changes in treatment methods, i.e. routine adoption of a mask and protective glasses and use of a Luer-lock syringe due to blockage of syringes in more than 20% of cases, with splashing; increase in dilution volume from 3 to 5 ml; use of a centrifuge to ensure greater homogeneity of the solution; use of lidocaine in place of water for injections in order to reduce pain for patients.
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 133 - N° 5-C1
P. 429-432 - mai 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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