L'activité de consultation des dermatologues libéraux français a été récemment étudiée. Nous avons évalué dans cette étude l'activité de consultation de trois services de dermatologie hospitalo-universitaires français.

L'étude a été réalisée prospectivement pendant une période de deux mois de l'année 2003, dans les services de dermatologie des CHU d'Amiens, Lille et Rouen. Un questionnaire était rempli pour chaque consultant pendant la durée de l'étude. Les données recueillies étaient : date de la consultation, fonction du consultant, centre hospitalier, type de consultation, type de pathologie, éventuelle hospitalisation à l'issue de la consultation.

Au cours de cette étude, 7 296 fiches ont été recueillies. Trente-huit pour cent des consultations étaient réalisées par des médecins attachés, 29 p. 100 par des internes de spécialité, 18 p. 100 par des praticiens hospitaliers, 9 p. 100 par des professeurs des universités et 6 p. 100 par des chefs de clinique assistants. Les groupes de pathologies le plus fréquemment rencontrés étaient l'allergologie (17 p. 100), la cancérologie (16 p. 100), l'angéiologie (15 p. 100) et l'infectiologie (11 p. 100). Trois types de consultations ont été identifiés : consultations d'urgence sans rendez-vous, consultations à thème et consultations sans thème sur rendez-vous. Le nombre d'hospitalisations générées variait de 2 à 10 p. 100 des consultants, selon le type de consultation et la fonction du consultant.

Cette étude montre qu'en France, l'activité de consultation des services de dermatologie est très différente de celle des dermatologues libéraux. Les principales pathologies rencontrées (cancérologie, angéiologie, allergologie, dermatoses infectieuses) recouvrent largement le recrutement d'hospitalisation de ces services. L'organisation actuelle des consultations hospitalières évolue, d'une part vers la prise en charge de pathologies très spécialisées par des consultations à thème, et, d'autre part, vers la prise en charge en urgence de certaines dermatoses aiguës.

We recently carried out a study concerning consultations by French dermatologists in private practice. We evaluated consultations at the dermatology departments of 3 university teaching hospitals in France.

This was a 2-month prospective study conducted in 2003 at the dermatology departments of the university teaching hospitals of Amiens, Lille and Rouen. Each consultant completed a questionnaire covering the duration of the study. The following data were recorded: consultation date, function of the consultant, study centre, type of consultation, type of disease, and whether or not the patient was hospitalised after the consultation.

7296 files were examined during the study. 38% of the consultations were performed by part-time hospital consultants, 29% by dermatology interns, 18% by hospital practitioners, 9% by university professors and 6% by clinical heads or assistant heads. The most commonly encountered diseases were allergies (17%), cancer (16%), arteriovenous disease (15%) and infectious disease (11%). Three types of consultation were identified: emergency consultations without an appointment, consultations by appointment for a specific problem and consultations by appointment without a specific problem. The number of resulting hospital admissions ranged from 2 to 10% of consultations, depending on the type of consultation and the role of the consultant in question.

This study shows that in France, consultations at hospital dermatology departments differ greatly from those of dermatologists in private practice. The main diseases seen (cancer, arteriovenous disease, allergy, infectious dermatosis) accounted for the majority of hospitalisations in these departments. The organisation of hospital consultations is increasingly tending both towards treatment of highly specialised diseases through specifically oriented consultations and also towards the emergency treatment of certain forms of acute dermatosis.