This preliminary study of a human skullcap discovered at Salkhit, Northeast Mongolia, in 2006, shows a mosaic of traits. Plesiomorphies can be seen on the frontal bone: developed brow ridges and a keeled squama. Apomorphies can be observed: high and back-located parietal eminences and absence of a sagittal keel. The skullcap seems to share also some features with Neanderthals that can be observed on the lower part of the frontal bone and in the nasal and orbital region such as a supratoral sulcus, a prominent glabella, prominent rounded lateral supraorbital margins, and a well-defined inward nasion. The comparison of the dimensions of the skullcap with those of skullcaps of a reference sample by multidimensional scaling analysis shows similarities with Neanderthals, Chinese Homo erectus, and West/Far East archaic Homo sapiens. However, the too fragmentary condition of the fossil does not allow any further comparison. Nevertheless, this discovery tackles the modern human origins debate in a region of the world where no human fossil had been discovered before.

Cette étude préliminaire porte sur une calotte crânienne humaine découverte sur le site de Salkhit, dans le Nord-Est de la Mongolie, en 2006. L’étude morphologique du fossile décrit une mosaïque de caractères. Des plésiomorphies sont observées sur l’os frontal, avec le développement des arcades sourcilières et d’une carène frontale. Des apomorphies sont relevées sur les os pariétaux avec la présence de bosses pariétales situées haut et en arrière et l’absence de carène sagittale. Par ailleurs, la calotte semble partager quelques-uns des traits des Néandertaliens sur la partie antérieure de l’os frontal et dans la région nasale et orbitaire, à savoir, une gouttière sus-orbitaire, une glabelle proéminente, des bords orbitaires arrondis et une position très reculée du nasion. La comparaison des dimensions de la calotte avec celles d’autres calottes d’un échantillon de référence par une analyse multivariée montre des ressemblances avec les Néandertaliens, les Homo erectus chinois et avec les Homo sapiens archaïques d’Occident et d’Extrême-Orient. L’état trop fragmentaire du fossile ne permet toutefois pas de pousser la comparaison plus avant. Cette découverte exceptionnelle n’en permet pas moins de s’intéresser aux origines de l’Homme moderne dans une région du monde où aucun fossile humain n’avait encore été découvert.