Étude comparative de la dyspraxie : évaluation neuropsychologique d’enfants porteurs d’une dyspraxie développementale ou consécutive à la prématurité - 21/04/08
Résumé |
Objectifs |
Le but de cette étude était d’évaluer les différences (et donc ressemblances) de performances induites par deux types de dyspraxies : la dyspraxie développementale et la dyspraxie consécutive à la prématurité.
Matériel |
Trois domaines de compétences ont été explorés : attentionnel–exécutif, sensorimoteur et visuospatial. Dans ce but, des épreuves issues de la « Nepsy » et du « Purdue pegboard test » ont été utilisées.
Méthode |
Les résultats d’une évaluation neuropsychologique d’enfants présentant une dyspraxie d’origine développementale (DVLT ; 32 enfants) ont été comparés à ceux d’enfants anciens prématurés (AP ; 16 enfants) porteurs d’une dyspraxie identifiée comme séquelle de leur prématurité. Les critères d’inclusion et d’exclusion des enfants dans notre étude ont été définis à partir de la définition de Gérard (Gérard C-L. Le concept de dyspraxie. In: Gérard C-L, Brun V, editors. Les dyspraxies de l’enfant. Paris: Masson; 2005. p.15–24.).
Résultats |
Les deux groupes d’enfants obtenaient des performances similaires dans le domaine visuospatial. En revanche, des différences entre les enfants DVLT et AP ne sont apparues que sur une épreuve du domaine attention–exécutif, celle d’attention visuelle et sur quelques épreuves du domaine sensorimoteur. Pour toutes ces épreuves, les AP s’avéraient moins performants que les DVLT.
Conclusion |
Les raisons pouvant expliquer les plus faibles performances des AP seraient à rechercher dans la présence d’un trouble de la commande motrice aux membres supérieurs, une différence d’intensité des troubles praxiques et/ou leur pathologie oculomotrice. En effet, une éventuelle pathologie oculomotrice affecterait particulièrement les épreuves d’« attention visuelle » et de « précision visuomotrice » qui sont justement celles où ces enfants présentent un déficit de performance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objectives |
The aim of the present study was to compare and contrast developmental dyspraxia and dyspraxia following preterm birth.
Material |
Three different domains (attention–executive function, sensorimotor and visuospatial functions) were evaluated using Nepsy battery tests and the Purdue pegboard test.
Method |
The results of a neuropsychological evaluation of 32 children with developmental dyspraxia (the DVLT group) were compared with those of 16 children with dyspraxia following preterm birth (the AP group). The population inclusion and exclusion criteria were set according to Gérardʼs (Gérard C-L. Le concept de dyspraxie. In: Gérard C-L, Brun V, editors. Les dyspraxies de l’enfant. Paris: Masson; 2005. p. 15–24.) definition of dyspraxia.
Results |
The two groups had similar visuospatial performance. However, differences between the DVLT and AP children appeared in a test of attention–executive function (visual attention, specifically) and in some sensorimotor tests, with better performance by the DVLT group in all situations.
Conclusion |
The difficulties exhibited by preterm-born children (poor upper limb motor control, more severe dyspraxia and the presence of oculomotor impairments) could explain the latterʼs poor performance relative to children with developmental dyspraxia. Indeed, oculomotor impairments are especially likely to impair performance in visual attention and visuomotor accurary tests — the two situations in which preterm-born children performed worse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dyspraxie développementale, Prématurité, Visuospatial, Attention–exécutif, Sensorimoteur
Keywords : Developmental dyspraxia, Preterm birth, Visuospatial function, Attention–executive function, Sensorimotor function
Plan
Vol 51 - N° 3
P. 161-168 - avril 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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