Les explorations endovasculaires itératives à visée diagnostique et thérapeutique, utilisant la cinéradiographie et la fluoroscopie exposent les malades à des doses élevées de rayons X.

Nous rapportons 5 observations de radiodermites secondaires à des explorations radiographiques endovasculaires : coronariennes dans 4 cas et des artères rénales dans 1 cas. Tous les malades étaient de sexe masculin. Les explorations ont été itératives et/ou prolongées dans 4 cas sur 5. L'aspect clinique était celui d'une radiodermite chronique poïkilodermique dans 4 cas, et d'une radiodermite aiguë dans 1 cas. Une radionécrose extensive et douloureuse a été observée dans 3 cas pour lesquels une exérèse chirurgicale a dû être proposée. Dans un cas les lésions étaient bilatérales. Le délai de survenue des lésions a varié de quelques semaines à 3 ans après la dernière exploration. L'examen histologique compatible avec une radiodermite chronique n'a pas permis, en l'absence de proposition clinique d'établir le diagnostic dans 2 observations.

Un vingtaine de cas de radiodermites secondaires à des cathétérismes interventionnels coronariens ont été rapportés dans la littérature. Les doses de RX délivrées lors de ce type dote examen sont compatibles avec la survenue d'une radiodermite. Lors d'une angioplastie l'irradiation est importante et surtout elle reste ciblée sur l'artère à dilater. Ce sont les gestes répétés et de longue durée qui sont en cause. Ces complications sont aussi décrites au cours d'autres explorations vasculaires interventionnelles : traitement endocavitaire par radiofréquence des troubles du rythme, dilatation et angioplastie des artères rénales, explorations neuro-radiologiques et hépato-biliaires. La prévention passe par l'information des médecins radiointerventionnistes et par l'amélioration des gestes techniques et du matériel.

Fluoroscopically guided interventional procedures expose patients to high doses of ionizing radiation.

We describe 5 patients in whom radiodermatitis developed following vascular catherization: cardiac catheterization and coronary angioplasty in 4 cases and renal artery catheterization and angioplasty in 1 case. All patients were men. The endovascular procedures have been repeated or prolonged in all cases excepted one. The clinical aspects were those of a chronic radiodermatitis (4 cases) and acute radiodermatitis (1 case). An extensive and painful ulceration was observed in 3 patients for wich surgical excision was proposed. In one case lesions were bilateral. Delay of onset after the last exploration varied from a few weeks to 3 years. Biopsy specimen was suggestive of chronic radiodermatitis but, in 2 cases, was not contributive in the absence of clinical proposal.

About 20 cases of radiodermatitis following coronary angioplasty have been reported in the literature since 1996. The cumulative radiation doses to wich the patients were exposed are compatible with the occurence of radiodermatitis. Coronary angiography using fluoroscopy and cineradiography delivers notably higher radiation doses than any other routine procedure. Even higher levels of radiation may result from percutaneous transluminal angioplasty, wich is a more complicated and lenghtier procedure frequently repeated. Radiodermatitis have been described during many other vascular procedures like radiofrequency catheter ablation, renal angioplasty, interventional neuroradiologic and hepato-biliary procedures. Medical facilities and physicians performing interventional procedures should be aware of these sides effects and implement measures to reduce the potential for radiation skin injuries.