Lésions anogénitales à papillomavirus chez 121 hommes séropositifs pour le VIH - 28/04/08
J.-M. Voltz [1],
C. Drobacheff [1],
C. Derancourt [1],
S. Coumes-Marquet [2],
C. Mougin [2],
R. Laurent [1]
Voir les affiliationsBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
| pages | 1 |
| Iconographies | 0 |
| Vidéos | 0 |
| Autres | 0 |
But de l'étude |
Déterminer la prévalence de l'infection à papillomavirus humain (PVH) chez les hommes séropositifs pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) par l'examen clinique et la technique d'hybridation in situ réalisée sur les prélèvements cutanés et muqueux.
Malades et méthodes |
Nous avons étudié de façon prospective la prévalence, les aspects cliniques, histologiques, le typage et l'évolution des lésions à PVH parmi une population de 121 hommes VIH positifs, entre mai 1995 et mai 1997. Le typage des PVH a été effectué par hybridation in situ, avec des sondes biotinylées reconnaissant les types 6/11, 16/18, 31/33/35 chez 79 p. 100 (15/19) des malades (17 biopsies).
Résultats |
Seize pour cent (19/121) des malades avaient des signes cliniques d'infection à PVH. La localisation était génitale dans 37 p. 100 (7/19) des cas, anale dans 37 p. 100 (7/19) et ano-génitale dans 26 p. 100 (5/19). Dans tous les cas, les condylomes anaux étaient associés à des lésions endocanalaires. Dans 47 p. 100 (9/19) des cas, l'histologie mettait en évidence une néoplasie intraépithéliale. L'expression des types 6/11, 16/18 et 31/33/51 intéressait respectivement 53 p. 100 (9/17), 35 p. 100 (6/17) et 35 p. 100 (6/17) des biopsies. Les PVH à haut risque représentaient 71 p. 100 (12/17) de l'ensemble des typages. L'évolution faisait état d'une guérison dans 47 p. 100 (9/19) des cas (après trois mois de traitement), d'une récidive de 16 p. 100 (3/19) des condylomes anaux (à 1 et 3 mois de traitement), d'une stabilisation des condylomes génitaux dans 16 p. 100 (3/19) des cas (après six mois de traitement) et enfin, d'une aggravation d'une localisation ano-génitale dans 11 p. 100 (2/19) des cas, après trois mois de traitement.
Conclusion |
La prévalence élevée des condylomes et des lésions dysplasiques souligne l'importance de l'examen clinique ano-génital systématique chez les malades séropositifs pour le VIH. Il doit être complété par une anuscopie et une biopsie en cas de lésions anales. Nous insistons sur la nécessité d'un suivi rapproché de ces malades atteints de lésions à PVH afin d'adapter le traitement. Enfin, la cytologie anale avec recherche d'ADN-PVH, nous paraît une technique intéressante à développer dans le but du dépistage et de la prévention des lésions précancéreuses dans cette population à risque.
Human papillomavirus anogenital lesions in 121 HIV-positive men: clinical, histological, viral data, and outcome |
Objective |
To determine the prevalence of the Human Papillomavirus (HPV) in Human Immunodeficiency Virus (HIV) infected men, using clinical examination and molecular hybridization in situ.
Patients and methods |
From May 1995 to May 1997 we studied the prevalence, clinical and histological characteristics, the types and the evolution of the HPV lesions among 121 HIV-infected men. The HPV DNA was determined by molecular hybridization in situ, using biotinylated probes which recognized HPV types 6/11, 16/18 and 31/33/35 in 79 p. 100 (5/19) of the patients (17 biopsies).
Results |
Sixteen per cent (19/121) of the patients are HPV infected: genital warts in 37 p. 100 (7/19), anal warts in 37 p. 100 (7/19), and ano-genital warts in 26 p. 100 (5/19) of the patients. In every case of anal condyloma, intracanalar lesions were found. In 47 p. 100 (9/19) of the cases, histological examen showed an intra-epithelial neoplasia. The HPV types 6/11, 16/18 and 31/33/51 were positive in 53 p. 100 (9/17), 35 p. 100 (6/17) and 35 p. 100 (6/17) biopsies respectively. High-risk types of HPV have been noted in 71 p. 100 (12/17) of the biopsies. The evolution of the clinical lesions was: recovering in 47 p. 100 (9/19) of the patients (after 3 months of treatment), recurrence in 16 p. 100 (3/19) of the anal warts (after 1 to 3 months of treatment), stabilization in 16 p. 100 (3/19) of the genital warts (after 6 months of treatment) and extension in 11 p. 100 (2/19) of the anogenital warts (after 3 months of treatment).
Conclusion |
The high prevalence of condyloma and dysplasia emphasizes the importance of the anogenital examen in HIV-positive patients. In case of anal lesions, anuscopy and biopsy are required. We insist on the need to closely follow these patients with HPV lesions in order to adapt treatment. Anal cytology and HPV-DNA detection by Hybrid Capture Assay, should be developed for screening and prevention of the malignant transformation of HPV lesions in this population.
Plan
© 1999 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 126 - N° 5
P. 424 - juillet 1999 Retour au numéro
Article précédent
- Leishmaniose cutanée à Leishmania tropica dans un foyer émergent au nord du Maroc : nouvelles formes cliniques
- Angiohistiocytome à cellules multinucléées
- X. Belgodere, J. Wechsler, G. Pasqualini, M. Paoli
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?