Ulcère éosinophilique lingual - 28/04/08
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Introduction |
L'ulcère éosinophilique lingual est une affection classique peu rapportée dans la littérature française. Nous en décrivons un cas survenant chez une malade, traitée, par ailleurs, par le nicorandil.
Observation |
Une malade de 84 ans consultait pour une ulcération de la langue, évoluant depuis plus de 5 mois, très douloureuse, entraînant un amaigrissement de 2,5 kg. La malade était traitée par le nicorandil depuis 1 an, à la dose de 10 mg/j. Les biopsies de l'ulcération linguale confirmaient le diagnostic d'ulcère éosinophilique de la langue. L'étude immunohistochimique précisait la nature T prédominante de l'infiltrat lymphocytaire. La recherche d'antigènes du virus Epstein-Barr par immunohistochimie était négative. La lésion disparaissait le mois suivant, sans interruption du traitement par le nicorandil.
Discussion |
Il s'agit d'une observation, typique sur le plan clinique et histologique, d'ulcère éosinophilique de la langue. Une ulcération au nicorandil a été éliminée sur des arguments cliniques (doses journalières faibles, délais) et histologiques mais, surtout, par la disparition spontanée de la lésion sans arrêt du nicorandil. Le rôle de ce médicament dans la durée anormalement longue de l'ulcération peut être envisagé.
Eosinophilic ulceration of the tongue. |
Background |
Eosinophilic ulceration of the tongue is a classic condition little reported in the literature. We describe a case in a patient taking nicorandil.
Case report |
An 84-year-old patient consulted for an ulceration of the tongue which had progressed for 5 months. The ulcer was very painful and the patient had lost 2.5 kg. The patient had been taking nicorandil at the dose of 10 mg/d for a year. Biopsies of the tongue ulcer confirmed the diagnosis of eosinophilic ulceration. Immunohistochemistry determined predominantly T-cell infiltration. Search for Epstein-Barr virus was negative. The ulcer completely regressed within one month without withdrawal of nicorandil.
Discussion |
This was a typical case of eosinophilic ulceration of the tongue, both from the point of view of the clinical expression and the histological findings. A nicorandil-induced ulcer was ruled out on clinical (low daily dose, delay to onset) and histological arguments as well as the spontaneous regression without drug withdrawal. Nicorandil may have played a role in the abnormally long duration of the ulceration.
Plan
© 2000 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 127 - N° 8-9
P. 716 - septembre 2000 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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