Critères diagnostiques de l'érysipèle - 29/04/08
L. Vaillant [1]
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Le diagnostic d'érysipèle est clinique basé sur l'association d'un placard inflammatoire de survenue brutale associée à fièvre, lymphangite, adénopathie satellite, hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles. Néanmoins, ces signes associés sont inconstants (retrouvés dans 20 à 70 p. 100 des cas). Les examens bactériologiques ne peuvent aider au diagnostic en raison de leur marque de sensibilité (hémocultures 5 p. 100, bactériologie cutanée standard 5 à 41 p. 100) ou de leur positivité tardive (sérologie). De plus, les prélèvements locaux sont d'interprétation difficile quand ils isolent des germes autres que le streptocoque. En raison de la fréquence des tableaux cliniques incomplets, l'érysipèle doit être distingué d'autres dermo-hypodermites bactériennes aiguës non nécrosantes dont le tableau clinique est différent (cellulite à Haemophilus influenzae , érysipéloïde, staphylococcie de la face, pasteurellose), ainsi que des fasciites nécrosantes. Les causes non infectieuses pouvant mimer un érysipèle incluent la phlébite, la maladie périodique, le syndrome des loges, l'intolérance prothétique. L'absence d'évaluation de la valeur diagnostique des signes cliniques de l'érysipèle, l'absence d'examen spécifique permettant d'affirmer le caractère pathogène d'un staphylocoque doré ne permettent pas à l'heure actuelle de savoir s'il existe des érysipèles staphylococciques. La fréquence de l'érysipèle streptococcique, la rareté des érysipèles non streptococciques autorisent de traiter en première intention comme une infection streptococcique tout placard inflammatoire cutané non nécrosant fébrile de survenue aiguë. Les seuls examens complémentaires parfois utiles avant de proposer un tel traitement sont les hémocultures et la NFS. En cas d'échec d'une antibiothérapie antistreptococcique, l'ensemble des diagnostics différentiels de l'érysipèle doit être discuté.
Diagnostic criteria for erysipelas. |
Diagnosis of erysipelas is based upon the association of an acute inflammatory plaque with fever, lymphagiitis, adenopathy and hyperleukocytosis. These associated symptoms are variable (20-70 p. 100 of cases). Bacteriology is not helpful for the diagnosis of erysipelas because of a low sensitivity (hemoculture 5 p. 100, standard examinations 5-41 p. 100), or delayed positivity (serology). Moreover cutaneous bacteriology is difficult to assess when other bacteria than streptococci are isolated. Erysipelas have to be distinguished from non-necroziting cellulitis by peculiar clinical features (such as erysipeloid, facial staphylococcal infection, Pasteurella, Haemophilus influenzae ) and from necroziting fasciitis. Some non-infectious diseases may mimic erysipelas such as venous thrombosis, familial Mediterranean fever, prosthesis intolerance, and compartment syndrome. Because the diagnostic value of clinical symptoms is not known and no diagnostic gold standard has been established, it is impossible to be sure that non-streptococcal erysipelas (especially staphylococcal) really exists. Thus, the first line treatment for all erysipelas must be an antistreptococcal antibiotic. Before prescribing a treatment, hemoculture and blood cell count could be useful. If antistreptococcal antibiotherapy is inefficient, all the differential diagnoses must be reviewed.
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Vol 128 - N° 3
P. 326 - avril 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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