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Sialadénite à la phénylbutazone simulant un oedème de Quincke - 29/04/08

Doi : AD-01-2002-129-1-0151-9638-101019-ART13 

V. Viseux [1],

L. Béguin [1],

J.-F. Poulain [1],

A. Sarraj [2],

I. Mayeux [2],

E. Carmi [1],

B. Lafon [3],

C. Lok [1]

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Introduction

La sialadénite de cause médicamenteuse est rare et méconnue. La phénylbutazone et l'oxyphenbutazone sont les principaux responsables, même si d'autres médicaments (nitrofurantoïne, nifedipine, methimazole...) ont été impliqués. Nous rapportons une observation de sialadénite après prise de phénylbutazone et la comparons aux autres observations de la littérature.

Observation

Une femme de 51 ans, traitée depuis 6 jours par phénylbutazone, était hospitalisée avec comme diagnostic initial celui d'oedème de Quincke. Cliniquement, il s'agissait en fait d'une parotidite et d'une sous-maxillite bilatérales. Elle signalait avoir eu les oreillons dans l'enfance. L'évolution était favorable en 8 jours après arrêt de la phénylbutazone et traitement par corticothérapie. Cependant une éruption prurigineuse des membres et du tronc apparaissait avec hyperthermie à 38 °C. Il existait alors une cytolyse hépatique, une cholestase et un syndrome inflammatoire. La recherche étiologique en particulier infectieuse et auto-immune était négative. L'éruption disparaissait en 5 jours, sans traitement. Les explorations biologiques 3 semaines plus tard étaient normales.

Discussion

Le diagnostic d'oedème de Quincke a été posé initialement trop rapidement sur les « antécédents allergiques » et l'interrogatoire de la malade. L'examen clinique a redressé le diagnostic pour celui de sialadénite. Notre observation présente des similitudes avec celles de la littérature : xérostomie mal tolérée apparaissant avant la sialadénite et se prolongeant après, atteinte des parotides et sous-maxillaires, délai de survenue de 6 jours entre le début de la prise de phénylbutazone et la sialadénite, hyperthermie, évolution locale favorable sans complication, association à un syndrome inflammatoire avec polynucléose neutrophile, absence de cause infectieuse. L'éruption maculo-papuleuse prurigineuse et les anomalies biologiques hépatiques sont en revanche rarement décrites. L'hypothèse d'un mécanisme général d'hypersensibilité est discutée.

Phenylbutazone-induced sialadenitis fever simulating angioedema.

Background

Drug-induced sialadenitis is uncommon and unrecognized. Drugs such as nitrofurantoïn, nifedipine and methimazole have been reported to induce sialadenitis. However, phenylbutazone and oxyphenbutazone are the most frequently implicated agents. We describe a case of phenylbutazone-induced parotitis and submaxillitis with cutaneous and hepatic involvement.

Case report

A 51 year-old woman who had received phenylbutazone for the past 6 days was hospitalized for diagnosis of Quincke's oedema. Clinical examination in fact revealed bilateral parotitis and submaxillitis. The patient had contracted mumps in infancy. Improvement was noticed 8 days after stopping the drug and treatment by glucocorticosteroid. Nevertheless a pruritic eruption with fever appeared. Laboratory data showed leukocytosis with neutrophilia, ESR of 75 mm/hr, hepatic cholestasis and cytolysis. Infectious and autoimmune causes were ruled out. The eruption spontaneously disappeared after 5 days. Laboratory studies 3 weeks later were normal.

Discussion

Quincke's edema diagnosis had been established too fast on “allergic past history” and patient interrogation. Complete clinical examination revealed the correct diagnosis of sialadenitis. This observation shows similarities with other publications: unbearable xerostomia appearing before sialadenitis and with a long course, parotitis with sub-maxillitis, 6 days delay after the first administration of phenylbutazone before fever, local evolution without complication, inflammatory biological syndrome with neutrophilia and absence of infectious cause. Pruritic maculo-papulous eruption and biological hepatic abnormalities are however rare. An hypersensibility mechanism is discussed.


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Vol 129 - N° 1

P. 59-62 - janvier 2002 Retour au numéro
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