L'urticaire chronique est une affection surtout cutanée, qui atteint la peau, organe visible, privilégié de la vie de relation. Comme toute maladie chronique, elle soulève deux principaux problèmes : la préservation de la qualité de vie et l'observance thérapeutique.Dans l'urticaire chronique, les facteurs psychologiques interviennent à plusieurs niveaux : la relation médecin-malade, la crise d'urticaire elle-même, le déclenchement et/ou l'aggravation de l'affection, les conséquences psychosociales de l'urticaire. Le rôle déclencheur ou aggravant des facteurs psychologiques est diversement apprécié, généralement à partir d'études rétrospectives et sans consensus entre les auteurs. En revanche, l'impact psychosocial de la maladie est régulièrement mentionné : 30 à 40 p. 100 des patients présenteraient un état dépressif associé ; La qualité de vie des patients est surtout altérée en cas d'urticaire physique associée. Ces données plaident en faveur de la prise en compte des facteurs psychologiques dans l'urticaire chronique afin de proposer, parallèlement aux traitements classiques et avant la mise en route de thérapeutiques plus lourdes, un traitement psychologique, sous forme d'une prescription de psychotropes (surtout antidépresseurs) isolée ou associée à une psychothérapie (une relaxation par exemple), sans oublier des séances d'éducation pour la santé.

Chronic urticaria is above all a cutaneous disease, affecting the skin, a visible organ, which plays a privileged role in relational life. Like any chronic disease, it raises two principal problems: preservation of the quality of life and therapeutic compliance. In chronic urticaria, psychological factors intervene on several levels: the doctor-patient relationship, the urticarian crisis itself, the onset and/or the aggravation of the disease, and the psychosocial consequences of urticaria. The role of psychological factors in the onset and/or the aggravation of the disease is variously estimated, generally based on retrospective studies and without consensus between the authors. On the other hand, the psychosocial impact of the disease is regularly mentioned: 30 to 40 p. 100 of the patients presenting with an associated depressive state. Quality of life is especially impaired in case of an associated physical urticaria. These data plead in favour of taking into account the psychological factors involved in the disease in order to propose, combined with the classical treatments of chronic urticaria and before the use of heavier treatments, a psychological treatment, i.e. a prescription of psychotropic drugs (especially antidepressants), alone or associated to a psychotherapy (a relaxation technique for example), without forgetting health education sessions.