Traitement par cidofovir topique d'infections cutanées à papillomavirus humain, poxvirus et Herpes simplex virus chez des malades séropositifs pour le VIH - 29/04/08
L. Toutous-Trellu [1 et 2],
B. Hirschel [1],
V. Piguet [2],
V. Schiffer [1],
J.-H. Saurat [2],
M. Pechère [2]
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Introduction |
Le cidofovir (Vistide®) est un antiviral commercialisé pour le traitement des rétinites à cytomégalovirus. Son spectre d'action antivirale est large et comprend les poxvirus, les papillomavirus humains, le virus Herpes simplex pour lesquels une efficacité clinique a été rapportée. Chez les immunodéprimés ces dermatoses infectieuses prennent souvent un caractère récidivant et rebelle. Dans une étude ouverte, nous avons évalué l'efficacité et la tolérance clinique au cidofovir gel à 1 p. 100.
Malades et méthodes |
Douze adultes infectés par le VIH ont été inclus. Le cidofovir en gel à 1 p. 100 a été appliqué directement sur les lésions, une fois par jour, pendant deux semaines sur les molluscum et condylomes, quatre semaines sur les verrues et une semaine sur les herpès chroniques.
Résultats |
Quatre malades avaient des verrues dont 3 à type de verrues planes. Dans 2 cas de verrues planes, une régression complète a été observée avec cependant récidive. Deux échecs ont été observés. Un malade avec des condylomes de la verge a mal supporté localement le gel. Quatre malades avaient des molluscum contagiosum. Deux régressions complètes avec forte réaction locale et 2 régressions partielles ont été observées. Ces 2 derniers malades étaient très immunodéprimés, l'un d'eux a reçu ensuite des perfusions de cidofovir. Deux femmes souffrant d'herpès vulvaire et périanal résistants à l'acyclovir, ont été traitées une semaine par du cidofovir gel 1 p. 100 : aucune réponse n'a été obtenue. L'une des malades a interrompu le traitement pour intolérance locale. Une troisième femme, moins immunodéprimée, a partiellement répondu.
Commentaires |
Chez les malades séropositifs pour le VIH, le cidofovir sous forme topique semble être une bonne indication pour les molluscum contagiosum extensifs et confluents. Cependant, l'effet semble apparaître au prix d'une inflammation locale. Les résultats sont décevants pour les lésions à papillomavirus. Dans les ulcérations chroniques herpétiques acyclovir-résistantes, l'efficacité semble également discutable.
Treatment of cutaneous human papilloma virus, poxvirus and Herpes simple virus infections with topical cidofovir in HIV positive patients. |
Introduction |
Cidofovir (Vistide ®) is an antiviral marketed for the treatment of cytomegalovirus retinitis. Clinical efficacy has been reported with its broad antiviral spectrum that includes poxvirus, human papilloma virus and Herpes simplex . In immunodepressed patients, these infectious dermatoses are often recurrent and resistant. In an open study, we assessed the efficacy and clinical tolerance of cidofovir gel at 1 p. 100.
Patients and methods |
Twelve HIV-infected adults were included. Cidofovir gel at 1 p. 100 was applied directly on the lesions, once a day, for two weeks on the molluscum and condylomas, four weeks on the warts and one week on the chronic herpes.
Results |
Four patients presented with warts and 3 of them with verruca plana. In 2 of the verruca plana patients, regression was complete although relapse was observed. Two failures were noted. Local application of the gel was not tolerated by one patient suffering from condylomas of the penis. Four patients presented with molluscum contagiosum. Two complete regressions with strong local reaction and two partial regressions were observed. The latter two patients exhibited severe immunodepression, one of them subsequently received infusions of cidofovir. Two women suffering from vulvar and perianal herpes resistant to acyclovir were treated for one week with cidofovir gel at 1 p. 100: no response was obtained. One of the patients stopped treatment because of local intolerance. A third, less immunodepressed, woman responded partially.
Comments |
In HIV-positive patients, cidofovir in topical form appears to be indicated in extensive and confluent molluscum contagiosum. However, the effect occurs at the cost of local inflammation. The results are disappointing in papillomavirus lesions and in chronic acyclovir-resitant herpes ulcerations, efficacy is debatable.
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 131 - N° 5
P. 445-449 - mai 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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