Connaissances et difficultés des médecins dans le traitement local des ulcères de jambe - 29/04/08
V. Tauveron [1 et 2],
A. Perrinaud [1],
V. Fontes [1],
G. Lorette [1],
L. Machet [1]
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Introduction |
Le nombre des thérapeutiques locales dans les ulcères de jambe s'est accru dans les 15 dernières années.
Buts de l'étude |
Evaluer les prescriptions de soins locaux ainsi que les difficultés dans la prise en charge des ulcères de jambe par un questionnaire adressé à des médecins généralistes.
Matériels et méthodes |
Nous avons adressé à 95 médecins généralistes du département, appartenant à 36 communes différentes, une enquête comportant trois volets, avec un courrier explicatif. Le premier volet était un questionnaire fermé, composé de 29 items correspondant à des prescriptions de traitements locaux d'ulcère de jambe. Le second questionnaire, également fermé, était associé à une planche iconographique montrant un ulcère bourgeonnant, un ulcère nécrotique et un ulcère fibrineux. Les médecins devaient décider d'un traitement et de la fréquence de réfection du pansement, pour chaque cas clinique en cochant un à plusieurs items. Le troisième volet était composé de deux questions ouvertes cherchant à apprécier les difficultés rencontrées. Cette enquête fut envoyée à partir du 1er mai 2002 et clôturée le 30 juin 2002. Aucune relance n'a été effectuée.
Résultats |
Nous avons reçu 52 réponses dont 49 exploitables. Près de la moitié des médecins (43/95) n'a pas répondu à l'enquête. Les pansements occlusifs sont majoritairement prescrits (hydrocolloïdes 38/49 et hydrocellulaires 28/49 principalement). Les pansements gras (tulles neutres et interfaces) moins souvent 14/49. Le tulle gras reste employé (10 souvent, 27 parfois). Les alginates ou les pansements au charbon ne sont pas toujours utilisés de façon adaptée. Les antiseptiques sont utilisés par 10 médecins. La détersion mécanique des plaies fibrineuses ou nécrotiques est peu utilisée même pour l'ulcère nécrotique. L'anesthésie de contact est trop peu prescrite (21 fois pour 33 détersions mécaniques). Certains médecins délèguent complètement les soins (n = 4), d'autres se plaignent du non respect des prescriptions (n = 15), du coût (n = 14), de la mauvaise tolérance locale (n = 10) et de la trop grande diversité des pansements (n = 10). Enfin nous avons rédigé un document de synthèse sur les recommandations de traitement qui a été diffusé aux médecins participant à l'enquête.
Conclusion |
43 des 95 médecins interrogés n'ont pas répondu, ce mauvais taux de réponse habituel dans ce type d'enquête peut comprendre des médecins qui ne sont pas à l'aise dans la prise en charge des ulcères et biaiser les résultats. Les médecins qui ont répondu à cette enquête montrent une bonne connaissance du sujet, tout en se plaignant du coût et de la diversité des pansements. Ils sont demandeurs d'informations et de fiches de recommandations.
Knowledge and problems regarding the topical treatment of leg ulcers: survey among general practitioners in the Indre-et-Loire area |
Introduction |
The quantity of topical treatments for leg ulcers has increased over the last 15 years.
Objective |
To determine the prescriptions for topical treatments and the problems in the management of leg ulcers using a questionnaire sent to general practitioners.
Material and methods |
A questionnaire in 3 parts was sent to 95 general practitioners in the area working in 36 different districts with an explanatory letter. The first part was composed of 29 closed questions regarding prescription of topical treatment for leg ulcers. The second part, also closed, included 3 pictures showing a budding, a necrotic and a fibrinous ulcer. The physicians had to choose which treatment they would have prescribed and the frequency of dressings changes. The third part was composed of two open questions regarding the problems encountered. The survey started on May 1st and was closed on June 30th 2002. No reminders were sent.
Results |
We received 52 replies, 49 of which were exploitable. Forty-five percent (43/95) did not reply. Occlusive dressings were widely prescribed (mainly hydrocolloid 38/49 and hydrocellular 28/49). Vaseline impregnated gauze were less prescribed (14/49). Dressings with balsam of Peru were prescribed often by 10 and occasionally by 27 general practitioners. Alginate or charcoal dressings were not always used appropriately. Antiseptics were prescribed by 10 physicians. Mechanical debridement of fibrinous or necrotic wounds was rarely used even for necrotic ulcers. Topical anesthetics were prescribed in 21 out of 33 cases of mechanical debridement. Some physicians referred care (n=4), others complained about lack of compliance (n=15), cost (n=14), local intolerance (n=10) and the excessively wide variety of dressings (n=10). We drew-up a synopsis with guidelines for treatment, which was sent to all the general practitioners who had participated in the survey.
Conclusion |
Forty-three of the 95 physicians approached did not reply. This poor response rate, which is common in this type of survey, may include physicians who are not at ease in the management of ulcers and this may bias the results. The physicians who replied to the survey knew the subject well but complained of the costs and variety of dressings. They were all eager to receive further information and guidelines.
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 131 - N° 8-9
P. 781-786 - août 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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