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Étude prospective multicentrique 1991-2001 de la batterie standard des photopatch-tests de la Société Française de Photodermatologie - 29/04/08

Doi : AD-04-2005-132-4-0151-9638-101019-200513320 

F. Leonard [1],

H. Adamski [2],

A. Bonnevalle [3],

A. Bottlaender [4],

J.-L. Bourrain [5],

C. Goujon-Henry [6],

D. Leroy [7],

J.-R. Manciet [8],

M.-C. Marguery [9],

J.-L. Peyron [10],

P. Plantin [11],

H. Roger [12],

J.-L. Schmutz [13],

G. Terrier [14],

M. Vigan [15],

P. Bernard [1]

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Introduction

La Société Française de Photodermatologie a réalisé une étude prospective sur la fréquence des photoallergènes rencontrés en France et sur la pertinence du choix des différents photoallergènes de 1991 à 2001 afin d'élaborer une batterie standard de photopatchtests.

Malades et méthodes

Treize centres de photobiologie ont participé à l'étude de 1991 à 1995. Dix centres ont participé de 1995 à 2001. Une batterie de photoépidermotests était posée chez tout malade suspect de photoallergie en 3 exemplaires. A J2 une irradiation en ultraviolet UVA et en spectre total (0,75 DEM) a été réalisée sur les 2 batteries, la 3e servant de témoin. La lecture était réalisée à J3 et J4.

Résultats

Deux mille soixante-sept malades ont été testés. Huit cent cinquante-six, soit 41 p. 100 des malades ont eu un ou plusieurs tests positifs. Il s'agissait dans la majorité des cas de réactions photoallergiques (de 39,7 p. 100 à 60 p. 100 des cas) et d'eczéma (29,5 p. 100 à 45.6 p. 100). Les photoaggravations étaient moins fréquentes (7,9 p. 100 à 10,3 p. 100). Les cas de phototoxicité étaient rares. Les lactones sesquiterpéniques provoquaient un nombre constant de photoallergie, soit 12 cas en 10 ans. Si les phénothiazines étaient les allergènes les plus photosensibilisants jusqu'en 1995, ils ont été ensuite devancés par le kétoprofène à partir de 1996 avec 107 cas de réactions photosensibilisantes en UVA (75 cas) et en spectre total (32 cas). Venaient ensuite les filtres solaires, les benzophénones (surtout l'Eusolex 4360 avec 54 cas pertinents de photoallergie) et les dérivés du dibenzoylméthane (avec 31 cas pour l'Eusolex 8020). Les filtres UVB étaient tous potentiellement photosensibilisants mais à un taux faible (allant de 1 à 5 cas).

Discussion

Nos résultats diffèrent de ceux des équipes anglo-saxonnes par la survenue d'un nouveau photoallergène, le kétoprofène qui a provoqué un grand nombre de photosensibilisations tant en UVA qu'en UVB. Ceci justifie l'ajout systématique de ce composé dans notre batterie prospective. Les photoallergies ont été relativement peu fréquentes avec au maximum une centaine de cas recensés sur une période de 10 ans. L'irradiation des photopatchtests en spectre total a permis de mettre en évidence des photosensibilisations non trouvées avec les seuls UVA.

Conclusion

L'étude des photopatchtests a permis d'uniformiser la méthodologie en France, de faire le point sur la fréquence des photoallergènes testés et d'élaborer une nouvelle batterie.

The prospective multicenter study on standard photopatch tests by the French Society of Photodermatology from 1991-2001.

Introduction

To develop a standard panel of photopatch tests, the French Society of Photodermatology conducted a prospective study from 1991 to 2001 on the frequency of photoallergens encountered in France and on the relevance of the choice of the various photoallergens.

Patients and methods

Thirteen photobiology centers participated in the study from 1991 to 1995, and ten centers from 1995 to 2001. A set of 3 samples of photopatch tests was applied on any patient suspected of photoallergy. On Day 2, two sets were irradiated with ultraviolet A (UVA) and total spectrum (DEM 0.75); with the third set being used as control. Readings were made on D3 and D4.

Results

Two thousand sixty-seven patients were tested. Eight hundred fifty-six, i.e., 41% exhibited one or several positive tests. In the majority of cases it was a photoallergy (39.7 to 60% of cases) and eczema (29.5 to 45.6%). Photoaggravation was infrequent (7.9 to 10.3%). Cases of phototoxicity were rare. Sesquiterpenic lactones constantly provoked photoallergy, with 12 cases in 10 years. Although phenothiazines were the most photosensitizing allergens up until 1995, they were then overridden by ketoprofen in 1996 with 107 cases of UVA photosensitive reactions (75 cases) and total spectrum (32 cases). These were followed closely by sun screens, benzophenone (notably Eusolex 4360 with 54 pertinent cases of photoallergy) and dibenzoylmethane (with 31 cases due to Eusolex 8020). UVB filters were all potentially photosensitizing but to a lesser degree from 1 to 5 cases).

Discussion

Our results differ from those of Anglo-Saxon teams in the appearance of a new photoallergen, ketoprofen, which provoked numerous photosensitivities in both UVA and UVB. This justifies the systematic addition of this substance in our prospective set. Photoallergy was relatively rare, with around 100 cases reported within 10 years. Total spectrum irradiation of the photopatch tests revealed photoallergies that would not have been found with UVA alone.

Conclusion

Study of photopatch tests has permitted the uniformization of the methodology in France, an overview of the frequency of the photoallergens tested and the development of a new standard set.


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Vol 132 - N° 4

P. 313-320 - avril 2005 Retour au numéro
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