Ulcérations muqueuses persistantes - 29/04/08
V. Sibaud [1],
J.-C. Fricain [2],
C. Léauté-Labrèze [1],
F. Campana [2],
A. Taieb [1]
Voir les affiliationspages | 4 |
Iconographies | 5 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Introduction |
Des séquelles peuvent être observées après nécrolyse épidermique toxique. La persistance d'ulcérations muqueuses ne fait pas partie des complications classiquement décrites. Nous rapportons ici deux observations d'ulcérations muqueuses (génitale et buccale) ayant persisté plusieurs mois après une nécrolyse épidermique toxique.
Observations |
Cas n° 1. Une fillette de 9 ans consultait pour une ulcération vulvaire douloureuse persistante apparue au cours d'une nécrolyse épidermique toxique survenue 9 mois auparavant. Il s'agissait d'une ulcération vestibulaire bien limitée. La biopsie muqueuse était refusée. La lésion persistait plus d'un an après l'épisode aigu. Cas n° 2. Trois mois après un épisode de nécrolyse épidermique toxique avec atteinte cutanéo-muqueuse sévère, un homme de 73 ans était adressé pour la persistance d'une ulcération linguale à bords nets, de 9 cm de grand axe. L'étude histologique et l'immunofluorescence directe étaient non contributives. Après une surveillance clinique, des injections intralésionnelles de corticoïdes étaient pratiquées et l'ulcération régressait progressivement en 13 mois.
Discussion |
Les complications des nécrolyses épidermiques toxiques surviennent surtout à la phase aiguë. Plus tardivement, les séquelles les mieux documentées sont ophtalmologiques. Les complications cutanées les plus fréquentes sont des dyschromies et des dystrophies de la tablette unguéale. Nous rapportons deux observations d'ulcérations muqueuses persistantes plusieurs mois après l'épisode aigu. Cette complication, qui n'a été qu'exceptionnellement rapportée dans la littérature, reste de mécanisme non élucidé.
Persistant mucosal ulcerations: a rare complication of toxic epidermal necrolysis. |
Introduction |
Sequels can be observed in toxic epidermal necrolysis. Persistence of mucosal ulcerations is not a classical complication of this disease. We describe two case reports of mucous membrane ulcerations (oral and genital) which have remained many months after the acute phase of toxic epidermal necrolysis.
Case reports |
Case 1. A little girl, 9 years old, was referred for a chronic and painful ulceration of the vulva that had appeared 9 months earlier during a toxic epidermal necrolysis. She presented a clearly crircumscribed vestibular ulceration. The mucosal biopsy was refused by the family. The genital erosion persisted more than one year after the acute phase.
Case 2. A 73 year-old man was referred for a persistent and clearly circumscribed lingual ulceration, 9 cm in diameter. This chronic ulceration had appeared 3 months earlier, during the acute phase of a toxic epidermal necrolysis. The skin biopsy specimen, with histologic and direct immunofluorescence analysis, did not disclose any specific anomalies. After a period of clinical observation, intralesional injections of corticosteroids were decided and ulceration progressively decreased in 13 months.
Discussion |
Complications of toxic epidermal necrolysis mainly occur at the acute phase. The most well documented sequelae are ophthalmological lesions. The most frequent cutaneous sequelae are cutaneous pigmentary changes and nail dystrophy. We report two observations of persistent mucous membrane erosions many months after the acute phase of toxic epidermal necrolysis. The pathophysiology of this complication, is rarely described and still remains unclear.
Plan
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 132 - N° 8-9
P. 682-685 - septembre 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?