La prévalence de la dermatite atopique (DA) chez l’enfant a considérablement augmenté dans les pays industrialisés au cours des 20-30 dernières années. Préciser la place des examens complémentaires et plus précisément des investigations allergologiques est essentiel pour tous les médecins amenés à prendre en charge un enfant atteint de DA.

Les tests allergologiques : quand et pour qui ? L’enfant souffrant d’eczéma atopique et décrivant des manifestations associées comme une urticaire, un syndrome oral ou un asthme doit bénéficier de tests allergologiques. Le bilan allergologique est réalisé en tant que marqueur de l’évolution chez le nourrisson (âgé de moins de 24 mois) présentant un eczéma atopique sans autres manifestations associées. Le bilan a pour objectif de fixer le pronostic de la DA et de préciser le risque d’évolution vers un syndrome asthme. Le bilan allergologique est réalisé pour les DA sévères, de début précoce et en présence d’une atopie familiale.

Les tests allergologiques : lesquels ? Ils explorent l’hypersensibilité immédiate et retardée. Ils comportent une détermination de la sensibilisation IgE dépendante par tests cutanés ou dosage des IgE spécifiques par des méthodes validées. L’allergie alimentaire concerne des enfants jeunes, âgés en moyenne de 2 ans. Le diagnostic d’allergie alimentaire repose sur l’efficacité de l’éviction et le test de provocation par voie orale en cas de discordance entre l’histoire clinique et les résultats de la détermination d’une sensibilisation spécifique liée aux IgE. Les tests épicutanés sont réalisés pour rechercher une hypersensibilité de contact, plus fréquente chez les grands enfants. Ils sont réalisés pour les allergènes de contact, les aéro-allergènes, les aliments et sont complétés par les données de l’interrogatoire. La pertinence des tests est à préciser.

Les tests allergologiques : pourquoi faire ? Un facteur allergique entretient la DA d’un enfant sur deux. Les évictions adaptées au résultat du bilan allergologique améliorent toujours l’état de l’enfant. Elles pourraient même modifier l’histoire naturelle de l’atopie.

The prevalence of atopic dermatitis (AD) in children has considerably increased in industrialised countries over the past 20-30 years. Determination of the interest of supplementary examinations, notably allergological explorations, is fundamental for all the practitioners who manage children suffering from the disease.

Allergological tests: when and for who? Children suffering from eczema and describing concomitant manifestations such as urticaria, an oral syndrome or asthma should benefit from allergological tests. The latter are conducted as markers of the progression in the infant (aged under 24 months) presenting with atopic eczema without any concomitant manifestations. Such tests are aimed at defining the prognosis of AD and specifying the risk of progression towards an asthmatic syndrome. Allergological tests are conducted in the case of severe AD of early onset and in the presence of a family history of atopy.

Allergological tests: which? They explore immediate and delayed hypersensitivity. They include determination of IgE-dependent sensitivity using cutaneous tests or specific IgE measurements with validated methods. Allergy to food concerns very young children of around 2 years old. The diagnosis of such allergies is based on the efficacy of the eviction and oral provocation test, when there is discordance between the clinical history and the results of the determination of a specific IgE-related sensitivity. Prick-tests are performed to search for contact hypersensitivity, more frequent in older children. They are performed for contact allergens, aero-allergens and foodstuff and are supplemented by interrogation data. The pertinence of such tests remains to be determined.

Allergological tests: what for? An allergic factor enhances AD in one child out of two. Evictions adapted to the results of the allergological tests always improve the status of the children. They may even modify the natural history of the disease.