O015 Dénutrition et valorisation par la T2A : quels enjeux pour les patients ? - 19/05/08
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La dénutrition augmente la morbidité, la mortalité, la durée et le coût de l’hospitalisation. La tarification à l’activité basée sur le codage des séjours des patients peut être financièrement valorisée par une meilleure évaluation et codage à la source de la dénutrition et ainsi favoriser la mise en place d’équipes spécialisées. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’impact financier d’une évaluation exhaustive de la dénutrition dans les services d’oncologie.
Matériel et methods |
Deux codages ont été effectués en parallèle dans deux services d’oncologie : un service de chirurgie à activité principale gynécologique et digestive et un service de médecine à activité principale urologique. Le premier codage (codage 1) était réalisé par le Département d’Information Médicale (DIM) selon leurs critères habituels (relecture des dossiers). Un deuxième codage (codage 2) était réalisé de manière prospective et systématique par deux diététiciennes selon les critères de la réglette « Nutricode » élaborée par la SFNEP. Les items retenus étaient l’Indice de Masse Corporelle, le pourcentage de perte de poids en 1 mois, en 6 mois, le Nutritional Ratio Index (NRI ou GNRI pour les patients de plus de 70 ans) ainsi que le Mini Nutritional Assessment. Un seul paramètre permettait de classer les patients en dénutrition modérée (code E44.0) ou sévère (code E43). L’évaluation financière était réalisée à partir du logiciel national GENRSA, utilisé dans le cadre du PMSI.
Résultats |
Du 1er au 31 juillet 2007, 246 séjours étaient évalués (133 en médecine, 113 en chirurgie). La dénutrition (modérée ou sévère) était observée dans 55 % des cas (70 % en médecine et 38 % en chirurgie). Une dénutrition sévère était présente dans 21 % des cas (27 % en médecine et 14 % en chirurgie). Dans le service de chirurgie, la dénutrition était de 0 % pour les patients opérés de cancer du sein et 31 % pour les autres pathologies.
Le codage des diagnostics réalisés initialement (codage 1) était de 19 séjours avec malnutrition sans précision (E46) et 2 séjours codés graves (E43). Après la requalification des séjours (codage 2), 84 séjours étaient codés avec une malnutrition modérée (E44.0) et 54 séjours avec une malnutrition grave (E43). La valorisation financière en terme de tarification à l’activité 100 % était de 135 036 euros au total : 85 174 pour le service d’oncologie médicale et 49 862 pour le service de chirurgie. La valorisation financière réelle (T2A : 50%) était de 67 518.
Conclusions |
La dénutrition est très fréquente dans les services d’oncologie. La sensibilisation au problème et la mise en place d’une équipe nutritionnelle dédiée est indispensable pour assurer un dépistage et une prise en charge optimale des patients. La valorisation de cette activité par la T2A est un outil essentiel pour la mise en place de ces équipes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 21 - N° S2
P. 38 - mars 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.