P022 Il faut côter la dénutrition, même dans les services à comorbidités nombreuses - 19/05/08
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le travail de collaboration de notre CLAN avec l’Unité d’Exploitation de l’Information Médicale (UEIM) a permis de démontrer l’intérêt de coter la dénutrition comme comorbidité associée (CMA) pour la valorisation de l’activité (Journées Francophones de Nutrition 2006). La poursuite de notre étude visait à :
1 – | Mesurer l’impact financier de la cotation de la dénutrition dans une unité médicale où le risque de dénutrition est élevé et où la présence d’autres CMA pouvait annuler l’intérêt de la cotation de la dénutrition |
2 – | Étudier l’influence de la dénutrition sur la durée moyenne de séjour dans les pathologies avec CMA |
3 – | Étudier l’influence de la dénutrition sur la durée moyenne de séjour dans les pathologies sans CMA (la dénutrition n’entraîne pas systématiquement une CMA). |
Matériel et méthodes |
Étude de l’impact financier de la cotation « dénutrition E43 à E46 » en onco-hématologie (janvier à mars 2007).
Comparaison, dans toutes les unités du CHU, de janvier à mai 2007, des durées de séjour (test de Kruskal-Wallis).
Résultats |
1) | En onco-hématologie, sur 350 séjours, 111 (32 %) ont été cotés en dénutrition et sur ces 111, 47 présentaient une valorisation potentielle liée à la dénutrition (une CMA n’entraîne pas systématiquement une valorisation). Sur ces 47 séjours, en un seul trimestre, 18 ont permis une valorisation de 68 500 grâce à la dénutrition (sans autre CMA associée). |
2) | Sur l’ensemble du CHU, de janvier à mai 2007, on retrouve 5 343 séjours avec CMA, dont 419 CMA liées à la dénutrition. La médiane de la durée de séjour était de 15 j (moyenne 19,2 j) dans le groupe avec dénutrition et de 9 j (moyenne 13,2 j) dans le groupe avec CMA autre que dénutrition (p<0.001). |
3) | Sur l’ensemble du CHU, de janvier à mai 2007, on retrouve 12339 séjours sans CMA, dont 212 avec dénutrition. La médiane de la durée de séjour était de 8 j (moyenne 13,8 j) dans le groupe avec dénutrition et de 4 j (moyenne 6,3 j) dans le groupe sans dénutrition (p<0.001). |
Conclusions |
Dans les séjours avec CMA, la durée médiane de séjour est significativement plus allongée lorsque la CMA retenue est la dénutrition.
Il en est de même lorsqu’il y a dénutrition dans les séjours sans CMA déclarée.
Enfin, la dénutrition déclarée systématiquement entraîne une valorisation, même dans un service de soins à comorbidités nombreuses.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 21 - N° S2
P. 57 - mars 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.