P031 Administration d’une nutrition entérale discontinue sur bouton de gastrostomie : évaluation des pratiques professionnelles à l’hôpital d’enfants Armand-Trousseau - 19/05/08
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’administration d’une nutrition entérale (NE) discontinue sur bouton de gastrostomie est une pratique fréquente en pédiatrie hospitalière mais représente un risque bactériologique pour les patients, en particulier en cas d’administration d’une préparation non industrielle. Dans le cadre de l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP), nous avons donc choisi de dépister dans notre hôpital, les pratiques à risque au cours de ce soin.
Matériel et méthodes |
Un questionnaire a été élaboré par un groupe de travail pluriprofessionnel (5 infirmières, 2 cadres de santé, 1 stomathérapeute, 1 cadre diététique, 1 praticien hospitalier). Il évaluait la préparation non industrielle (fabrication, stockage), son administration (matériel, méthode de réfrigération) et l’utilisation des boutons de gastrostomie (entretien). L’enquête de pratique a été réalisée en décembre 2006 avec distribution du questionnaire aux infirmières des services de soins à l’exception des urgences médicochirurgicales.
Résultats |
189 questionnaires ont été analysés (soit 65 % des questionnaires distribués). 32 % des préparations non industrielles n’étaient pas fabriquées en biberonnerie mais dans les services de soins. L’utilisation d’une poche souple pour l’administration était la méthode la plus fréquente (97 % des infirmières) mais n’était pas à usage unique dans 53 % des réponses. Plus de 30 % des poches souples n’étaient pas réfrigérées pendant l’administration de la NE et si elles l’étaient, la méthode de réfrigération était inadéquate dans 50 % des réponses. Le bouton de gastrostomie était rincé avec de l’eau dans 95 % des cas. Il était lavé dans 91 % des réponses mais avec de l’eau et du savon uniquement dans 40 % des cas et à la fréquence d’une fois par jour seulement dans 24 % des cas. Enfin, le raccord de gastrostomie était conservé dans un récipient fermé dans 57 % des cas et changé chaque semaine dans uniquement 22 % des cas.
Conclusions |
L’enquête a permis d’identifier des pratiques à risques (manipulation inadéquate des préparations non industrielles ; utilisation et réfrigération inadaptées des contenants ; pratiques disparates pour l’administration et la pose de la NE et pour l’utilisation des appareillages de gastrostomie) dans les services de soins de l’hôpital. Des mesures d’amélioration sont actuellement mises en place avec notamment la rédaction de protocoles transversaux pour l’administration d’une NE et l’entretien des appareillages de gastrostomie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 21 - N° S2
P. 61 - mars 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.