P044 Observatoire genevois de la fragilité et de la sous-alimentation ? - 19/05/08
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les personnes âgées qui se fracturent l’extrémité proximale du fémur dans des conditions banales (chute de leur hauteur), souffrent de sous–alimentation dans près de 80 % des cas.
Cette sous-alimentation, par manque d’apports, est surtout protéoénergétique. Plus de la moitié des personnes âgées qui se fracturent vivent chez elles, à domicile, les autres en institutions. La sous–alimentation précède la chute et la fracture de l’os fragilisé.
Nous proposons de retenir la fracture de l’extrémité proximale du fémur comme un indicateur de fragilité, de précarité et de carences nutritionnelles des personnes âgées.
Pour intervenir auprès des personnes âgées dans nos communautés, il faut déterminer les régions ou les zones socio-sanitaires où il y a le plus grand nombre de fracturés vivant à domicile, où il y a la plus grande incidence et où la moyenne d’âge des fracturés est la plus basse : c’est l’objectif d’un observatoire des fractures de hanche, en particulier quand nos moyens d’intervention sont limités. Un observatoire des fractures de hanche permet aussi de mesurer l’effet des interventions de promotion de la santé, de prévention et de prise en soin ; nous devons pouvoir mesurer les effets sur le nombre, sur l’incidence et sur l’âge moyen des patientes et des patients fracturés. L’observatoire genevois de la fracture de la hanche, initié en 2001, couvre maintenant une décennie de données rétrospectives.
Matériel et méthodes |
Récolte des 4 000 domiciles des personnes âgées victimes de fracture du col du fémur à Genève entre 1991 et 2000.
Résultats |
Les premiers résultats issus de l’observatoire mettent en évidence, pour les personnes résidant dans leur domicile privé, un risque accru de fracture de la hanche et un âge de survenu de la fracture plus précoce en ville par rapport à la campagne. En affinant ce résultat, nous avons identifié des quartiers à Genève où l’incidence est plus forte et la moyenne d’âge des fracturés plus basse par rapport à d’autres quartiers (ceci avec contrôle des effets d’âge et de sexe). Ces différences s’expliquent en partie par le revenu médian des quartiers. L’observatoire genevois de la fracture de la hanche apporte donc ici sa contribution selon laquelle le niveau social d’un quartier influence à Genève la santé de ses habitants.
Les quartiers ainsi identifiés devraient pouvoir bénéficier en priorité d’actions préventives.
Des cartes de la région ont été établies selon le sexe pour l’incidence et l’âge moyen au moment de la fracture.
Conclusions |
Nous souhaitons poursuivre ce projet en continuant le recueil de données épidémiologiques et en évaluant les effets, sur le risque de fracture et sur l’âge de survenue de la fracture, d’interventions de promotion nutritionnelle, de prévention et de prise en soin.
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Vol 21 - N° S2
P. 67-68 - mars 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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