P053 Impact de la chimiothérapie sur le statut nutritionnel et la qualité de vie au cours du traitement pour cancer du sein - 19/05/08
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La chimiothérapie est souvent incriminée dans la dénutrition du cancer soit par son rôle propre soit par le biais de la toxicité digestive quelle induit. Le but de cette étude est d’analyser les conséquences d’un traitement cytotoxique sur le statut nutritionnel et sur la qualité de vie (QdV), et de déterminer le paramètre le plus pertinent pour surveiller l’évolution du statut nutritionnel.
Matériel et méthodes |
Étude prospective, sur 40 patientes traitées par chimiothérapie en adjuvant pour un cancer du sein. Les paramètres sont recueillis avant chaque cure : poids (Pds), Indice de masse corporelle (IMC), Indice d’Ottery (PG-SGA), CRP, Albumi-némie (Alb), Transthyrétine (TTR), composants de l’organisme mesurés par impédancemétrie (Bodystat Quadscan 4000), QdV mesurée par le questionnaire européen QLQ-C30.
Résultats |
Âge médian 52 ans (extr : 28-71), IMC initial médian (kg/m2) : 24,1 (extr : 17,7-41,8). Il n’existe aucune modification, au fur et à mesures des cures, des paramètres nutritionnels que ce soit l’IMC, l’Alb, ou bien la TTR. Les valeurs de la masse maigre sèche (MMS) et de la masse grasse (MG) restent stables au cours des cures. Seule l’évaluation par le PG-SGA montre une aggravation. En cumulant l’ensemble des cures, 37 %, 13 %, 11 % et 3 % des patientes ont une toxicité grade 2-3 respectivement pour les nausées, la mucite, les vomissements, et la diarrhée. Plus le nombre de cures augmente plus l’appétit est perturbé (p=0,02). On observe une baisse du score global de QdV au fur et à mesure des cures. Le nombre de cures a un impact négatif, statistiquement corrélé à la fatigue (p<0,0001), ainsi qu’aux performances physiques (p=0,0004). L’analyse ajustée en fonction du temps permet de conclure que seul le PG-SGA, parmi toutes les variables nutritionnelles, est significativement corrélé à l’évolution du score global de QdV (p=0,03).
Conclusions |
Dans le cas particulier de la chimiothérapie adjuvante du cancer du sein, malgré l’anorexie et les nausées (1/3 patientes), l’évaluation du statut nutritionnel ne montre pas de modification de la MMS et de la MG. Par contre le risque nutritionnel, évalué par le score PG-SGA et corrélé à l’altération des paramètres de QdV, s’aggrave. Ceci illustre bien la différence entre les 2 notions, souvent confondues entres elles, de risque nutrtionnel et d’évaluation du statut nutritonnel.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 21 - N° S2
P. 72 - mars 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.