Évolution de la prise en charge du syndrome de la jonction pyélo-urétérale - 01/01/03
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Résumé |
Objectifs. - Le but de ce travail est d'étudier l'évolution de la prise en charge d'un syndrome de la jonction pyélo-urétérale, à savoir le passage d'une attitude chirurgicale systématique à une attitude de surveillance initiale et de vérifier que cela n'a pas été délétère pour le rein.
Matériel et méthode. - Notre étude a été rétrospective, portant sur 96 dossiers entre 1988 et 1998. Les critères d'inclusion étaient un bilan initial comprenant au minimum une échographie, une cystographie rétrograde et un suivi d'au moins un an. Les résultats des scintigraphies et des urographies intraveineuses ont été également étudiés. Les patients ont été classés en trois groupes selon leur prise en charge : chirurgie d'emblée, chirurgie après une période de surveillance et simple surveillance.
Résultats. - Plus le diagnostic était fait tardivement, plus la dilatation pyélique et l'altération de la fonction rénale étaient importantes (p < 0,01). Dans le groupe opéré d'emblée (69 patients), la chirurgie a permis une nette régression de la dilatation (p < 0,01), une amélioration systématique de la courbe de vidange, mais nous n'avons pas observé d'amélioration de la fonction rénale lorsque celle-ci était altérée (p = 0,37). Seize patients ont été opérés secondairement sans aucune conséquence néfaste sur le rein. Onze patients simplement surveillés ont eu une régression progressive de leur dilatation sans altération rénale. La comparaison des bilans initiaux des deux derniers groupes n'a pas été prédictive de leur évolution (p > 0,05).
Conclusion. - La prise en charge initiale attentiste d'un syndrome de la jonction pyélo-urétérale n'est pas apparue néfaste pour la fonction rénale. Il convient en revanche de dépister au plus tôt l'apparition de signes en faveur du caractère obstructif de cette hydronéphrose, car la chirurgie permet alors d'améliorer la vidange rénale, mais elle a peu d'influence sur la récupération fonctionnelle rénale.
Mots clés : Hydronéphrose ; Enfant ; Diagnostic anténatal ; Jonction pyélo-urétérale (syndrome de).
Abstract |
Purpose. - The aim of this study was to evaluate the change in ureteropelvic junction management, from surgical correction to observation of the hydronephrosis. We checked wether or not it was deleterious for kidney.
Materials and methods. - We retrospectively reviewed 96 charts between 1988 and 1998. Initial ultrasonography, and voiding cystourethrogram were available for all cases. Intravenous urography and diuretic renography were studied when available. Minimal follow-up of patients was one year. Patients were divided into three groups: surgery right away, surgery after observation, and observation only.
Results. - Later was the diagnosis, more significant were the hydronephrosis and impairment of renal function (p < 0.01). In group operated on right away (69 cases), drainage improved, hydronephrosis decreased, but renal function did not improve significantly (p = 0.37). Sixteen patients were operated on after observation without deleterious effect for kidney. Eleven patients were only observed: hydronephrosis progressively decreased. Initial radiological results were not different between the last two groups (p > 0.05), and were not predictive of their course.
Conclusion. - Initial non operative management of hydronephrosis was not dangerous for renal function. It is advisable to detect at the earliest all signs of obstruction, because surgery improves renal drainage but not renal function.
Mots clés : Hydronephrosis ; Child ; Prenatal diagnosis ; Ureteropelvic junction.
Plan
Vol 10 - N° 3
P. 215-220 - mars 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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