Les tumeurs des gonades sont rares chez l'enfant. Les lésions bénignes sont plus fréquentes chez la fille que chez le garçon (environ 3 cas sur 4 chez la fille et 1 cas sur 2 ou 3 chez le garçon) en raison de l'incidence de la pathologie fonctionnelle ovarienne (kystes fonctionnels, torsion d'annexe). Quelles que soient les circonstances de découvertes de ces tumeurs (le plus souvent douleurs ou masse abdominale chez la fille, masse scrotale chez le garçon) il importe d'effectuer, avant toute intervention chirurgicale même urgente, les examens complémentaires (cliché d'abdomen sans préparation, échographie et dosage des marqueurs tumoraux, alpha-foeto-protéine et hormone chorionique gonadotrope) qui orienteront le diagnostic. S'il s'agit d'une tumeur bénigne (tératome mature, cystadénome ovarien), un geste chirurgical conservateur (tumorectomie avec conservation de la gonade) s'impose. Les tumeurs malignes ou potentiellement malignes, (tumeurs germinales malignes, tumeurs du stroma) ont un pronostic excellent à condition d'être correctement prises en charge, grâce à une collaboration étroite entre chirurgiens et oncologues pédiatres.

Gonadal tumours are rare in children. Benign tumours are more frequent in girls than in boys (3 cases among 4 cases in girls and 1 case among 2 or 3 cases in boys), due to the prevalence of functional ovarian pathology (functional cysts, ovarian torsion). Whatever the clinical presentation of these tumours (mainly abdominal pain or mass in girls, scrotal mass in boys) and even before an emergency procedure, radiological investigations (abdominal x-rays, ultrasound scans) and biological ones (α-foeto-protein and human chorionic gonadotropin dosages) should be performed in order to precise the diagnosis. In benign tumours (mature teratoma, cystadenoma), a conservative surgical procedure (tumorectomy with ovarian preservation) should be attempted. Malignant or potentially malignant tumours (malignant germ cell tumours, stromal tumours) have an excellent prognosis, only if they are treated with a close collaboration between surgeons and oncologists.