Prévention des troubles coronaires par le traitement hormonal précoce à la ménopause : une idée qui s’impose à nouveau - 03/06/08
Résumé |
La grande controverse quant à savoir si les estrogènes et les estroprogestatifs ont un rôle favorable, neutre ou défavorable vis-à-vis du risque coronaire chez les femmes ménopausées est en voie d’éclaircissement. La réanalyse des grandes études observationnelles et randomisées en fonction de l’âge et de la durée de la postménopause et la prise en compte des nouvelles études complémentaires, permettent dès à présent d’affirmer que le traitement hormonal postménopausique — et particulièrement les estrogènes seuls — est efficace et sûr. Dans l’étude de la Womenʼs Health Initiative, par exemple, pour autant que le traitement hormonal soit utilisé dans le décours des dix années qui suivent la ménopause, une réduction du risque coronaire de 12 à 52 % (selon qu’il s’agisse de l’estrogène combiné au progestatif ou de l’estrogène seul) est observée par rapport aux utilisatrices de placebo. La réduction est de l’ordre de 30 % en ce qui concerne la mortalité globale, avec les deux types de traitement hormonal. Cet effet favorable n’est pas observé quand le traitement est débuté plus tardivement. Ces données positives importantes devraient encourager les autorités régulatoires à revoir les recommandations cliniques dans ce domaine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The important controversy concerning the potential beneficial, neutral or unfavourable effect of estrogens or estrogen plus progestin on the risk of coronary heart disease in postmenopausal women is beginning to settle down. Reanalysis of large observational and randomized trials according to age and years since menopause and recent additional studies allow to positively state that postmenopausal hormone therapy – and particularly estrogens alone – is safe and effective. For instance, in the Womenʼs Health Initiative study, provided hormone therapy is initiated within 10 years since menopause, a reduction of the risk of coronary heart disease by 12 to 52% according to the use of estrogen plus progestin or estrogen alone, respectively, is observed versus placebo use. Global mortality is also reduced by 30% with both hormone therapies. This favourable effect is not observed when treatment is initiated in older postmenopausal women. These important and reassuring data should encourage regulatory authorities to reassess clinical recommendations in that prospect.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ménopause, Estrogènes plus progestatifs, Maladie coronaire
Keywords : Menopause, Estrogens plus progestin, Coronary heart disease
Plan
Vol 37 - N° 4
P. 340-345 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.